• 30STM: Love Lust Faith + Dreams Tour 2014 14/02/2014

    Il y a une chose au monde que je trouve formidable. Vous savez ce moment unique qui rend tout le monde joyeux presque sans exception : le concert. Là où un artiste relativement connu va à la rencontre de personnes qui l’ont toujours admiré sans jamais l’avoir vu en chair et en os. Ces personnes vont voir vivre cet artiste tant aimé vivre pendant un couple d’heures, l’artiste va pouvoir découvrir les visages de ceux sur lesquels reposent sa notoriété, son salaire et même l’amour qu’il reçoit. Tout ce petit monde se réunit dans la même salle, avec le même but : se rencontrer et dans un certain sens se découvrir. Tous ces gens qui ne se connaissent pas se retrouvent côte à côte avec les mêmes chansons qu’ils adorent et connaissent par cœur. Oui, un concert est quelque chose de magique que j’ai à nouveau eu la chance d’expérimenter.

    Thirty Seconds to Mars passait dans ma ville le jour de la Saint Valentin, j’obtiens alors ma place en guise de cadeau d’anniversaire. Pour ceux qui ne connaitraient pas, 30 Seconds to Mars est un groupe de Rock Alternatif californien fondé par les frères Leto dont l’un est une véritable personnalité hollywoodienne. Jared Leto, chanteur et leader du groupe, est en effet également un acteur et même un réalisateur reconnu il apparait notamment dans Requiem for a Dream, Fight Club, il a même reçu une pluie récompense (dont une nomination aux oscars) pour son interprétation d’un transexuel dans Dallas Buyer Club. Il est également égérie d’Hugo Boss depuis quelques années. Une notoriété qui fait que le groupe est souvent présenté comme le « groupe de Jared Leto » ignorant presque Shannon son frère à la batterie et Tomo Milicevic à la guitare. Le groupe créé dans les années 2000 compte 4 albums à leur actif et connaissent un certain succès auprès des amateurs de rock en tous genres.
    Je suis tombée sur le groupe en quête de renouveau de mon mp3 un peu par hasard et j’ai été tout de suite charmée par leur ambiance un peu plus sombre et des rythmes plus variés de ce que j’écoute d’habitude. Totalement fan des morceaux comme This is War, Closer to the Edge ou The Kill (les classiques quoi), le groupe est assez vite devenu un des artistes les plus écoutés de mon mp3. Même si je ne suis pas une très grande fan du dernier album, cela ne faisait aucun doute : je voulais absolument les voir en concert.

    « Bye bye bitches je passe la Saint Valentin avec Jared Leto » telle est la blague que je n’ai pas pu m’empêcher de faire toute la semaine (facile, vous me direz). C’est alors que je m’en vais vers la salle de concert avec une petite place en fosse. Vu qu’il n’y avait aucun écran géant et que la plupart des gens était amassé vers le centre, je décide alors de me placer tout à droite ce qui me permettait d’être assez proche de la scène. Une place souvent sous-estimée et pourtant stratégique puisqu’elle n’est pas trop éloigné de la scène, on a une vision d’ensemble de la salle assez sympa, le seul bémol au final c’est de ne pas voir le chanteur regarder de son côté assez souvent.
    Le groupe en première partie, le groupe écossais Twin Atlantic, nous a bien mis dans l’ambiance. Très bons et proche du public, ils offraient une très bonne introduction divertissante. Groupe que je devrais aller voir de plus près d’ailleurs. Puis ils ont tiré leur révérence et nous ont laissés seuls face à la scène vide… Et là a commencé une attente interminable vaguement accompagnée d’un fond musical et d’un drap orné du symbole du groupe. Près de 40min d’attente où nous n’avons rien eu de mieux à faire que de faire coucou aux techniciens et chanter les chansons qui passaient.

    Enfin la musique de fond s’arrête, les lumières s’éteignent, une vague de fans se rue vers la scène et brandissent leurs téléphones, et sans grand préambule le groupe débarque et attaque avec ce qui ressemblait vaguement à Night of the Hunter. Une entrée assez violente en la matière sachant qu’on était déjà un peu à nerf d’avoir dû attendre si longtemps. Un début de concert que j’ai assez peu pu apprécier à cause des andouilles de devant et des arrangements maladroits qui rendaient uniquement audible les guitares électriques. J’ai d’ailleurs toujours en travers le petit massacre de This is war où on a vaguement entendu Jared sur les couplets et dont les meilleurs moments ont été réduits à des guitares électriques omniprésentes.
    Ceci dit ma mauvaise humeur s’est très vite calmée grâce aux ballons multicolores qu’on nous lâche dessus dès la troisième chanson et surtout grâce à l’énergie de Jared qui court partout sur la scène, fait chanter le public et lâche des phrases en français à peu près à chaque coupure. « Ca va Lyon ? Ca va à gauche ? Ca va la droite ? » Comme c’était apparemment le premier concert de la tournée en France on a eu le droit aux « je suis content d’être en France blablabla », Jared sort même un drapeau français avec lequel il tournoie sur la scène sur Do or Die.  En perpétuelle interaction avec le public, il fait monter un peu au hasard quelques fans sur scène qui ne feront que se présenter et rester un peu derrière pendant une chanson.

    Saint Valentin oblige, Jared laisse ses compagnons en plan pour s’installer sur la scène au milieu du public seul avec sa guitare acoustique. Il fait monter sur scène ce qu’il pensait être un couple mais l’un venant d’Avignon l’autre de Toulouse on doute qu’ils se connaissaient. Il prend ensuite tranquillement la température de la salle avant de demander qui vient les voir pour la première fois. Directement visée, je crie sans trop me poser de question. « For the ones who are here for the first time : What the fuck took you so long ? » excellente question Jared, la réponse est simple: rappelez-moi la dernière fois que vous êtes venus faire une tournée en France ?
    Métrisant totalement la salle, Jared commence à dire un peu tout ce qui lui passe par la tête « On va faire ça au concert de Paris, venez », « Vous êtes le meilleur public », « Hey c’est la Saint Valentin et si on faisait une vidéo ? Toi petit photographe au lieu de papillonner autour de moi et ma magnifique chevelure, t’aurais pas mon portable quelque part ? » (ok il n’a pas littéralement dit). Il décide alors de nous faire crier « Happy Valentine’s Day » pour une vidéo qu’il mettra en ligne plus tard. Et voici le résultat :

    Armé de sa guitare acoustique, il fait asseoir les deux fans devant lui et commence à chanter quelques chansons en acoustiques qu’il juge appropriées pour la St Valentin. Certainement un des meilleurs moments du concert, juste Jared dans la simplicité devant ses fans. Au diable ceux que j’ai entendu crier « Oh non ! Pas The Kill en acoustique ! » car c’était nettement meilleur qu’un refrain où les guitares électriques cachent totalement les vocalisations.
    Ce que Jared arrive à installer avec son public est assez unique. Il blague, chante, donne des ordres à la foule qui ne demande qu’à les exécuter. Il donnait énormément aux fans et eux ne voulaient que lui donner en retour. Le genre de relation qu’on attend d’un vrai bon concert où l’artiste n’est pas juste là pour faire son show mais aussi en dialogue avec ses fans. Il avait également fait de gros efforts en français révisant sa gauche, sa droite… Même si comme il l’affirme « Mon français est dégueulasse », il fait un pas vers les fans en parlant la langue et insistant pour que le public comprenne ce qu’il baragouinait en anglais s’essayant même à des accents français douteux pour qu’on puisse comprendre de quoi il parlait. Une chose est sure, après ça Jared gagne forcément des points dans mon estime (comme s’il en avait besoin de plus).

    Et il repart pour la suite du show. Les arrangements se sont un peu améliorés, j’ai pu pleinement savourer Closer to the Edge version live en gueulant comme une malade sur les « No No No No ». Le public chante la moitié des chansons tel une grande chorale géante (de quoi se sentir mal quand on ne connait pas toutes les chansons par cœur hum hum), quelques ballons multicolores survivent à la foule et certains éclatent sur Jared. Maintenant qu’on est totalement conquit et par la musique et par le personnage, on commence à sentir la fin de concert arriver. Ils disparaissent cinq petites minutes pour faire croire à un encore dont, soyons franc, la magie de la spontanéité a totalement disparue. La foule réclame Jared (et non le groupe, oui vu que c’est le seul à nous parler depuis le début) et ils réapparaissent pour quelques chansons en plus.
    « Lemme see all your phones » Jared annonce. La salle s’illumine alors de lampes torche de smart phones et de quelques briquets pour les old school. Dommage que les Twin Atlantic en première partie nous ait déjà fait le même coup, ça enlevait un peu la magie de l’image de 5000 lumières brillant dans toute la salle. Et c’est repartit pour quelques autres chansons que je n’ai pas vraiment honnêtement su reconnaître peut-être parce que j’étais trop préoccupée à crier des paroles au hasard ou sauter pour vraiment chercher à savoir si je connaissais la chanson. Jared est toujours aussi en forme, il passe à gauche puis à droite puis au centre sans jamais s’arrêter, ce mec est une véritable bête de scène.

     

    30STMlll+dtour
     
    « This is our last song. So let’s get crazy : i want you to jump, to dance, to sing… On va devenir très FUCKING ouf » Outre son merveilleux et adorable emploi du français, c’est comme ça qu’on se dit qu’on va vivre les 10 dernières minutes du concert et qu’il a tout à fait raison : il faut tout donner. Et quel meilleur moyen de se défoncer que de monter sur scène ? Une petite cinquantaine d’élus récoltés dans toute la salle se retrouve alors sur scène à chanter Up in the Air qui est sans grande surprise le grand final. On ne peut pas dire que je n’ai pas tenté ma chance mais dans ce genre de situation il faut se démarquer et je n’étais peut-être pas d’humeur à me battre avec les hystériques. Cela a alors eu pour effet de rendre le public encore plus excité qu’il ne l’était avant (si on avait cru ça possible…). Le concert fini comme il a commencé : dans l’hystérie générale, avec a foule qui gueule des « Oh oh oooh » à tort et à travers, et Jared toujours en forme qui s’amuse avec son mini-comité sur scène dont une élue qui a eu le droit à une embrassade. Le seul hic dans tout ça fut le mot de fin où Jared crie avec conviction « Merci Paris ! » alors qu’il avait dit un peu plus tôt combien il préférait Lyon à Paris (au moins il a compris les rivalités régionales).
     

    Me voilà dans le métro, après environ 1h30/2h de show, de retour à la réalité. Je venais devoir Jared Leto à moins de 10m de moi. Aaah la magie des concerts.
    J’ai réellement adoré le concert, il n’y a rien à dire Jared est une véritable bête de scène, donne tout à ses fans … Il va même jusqu'à essayer de consoller une fan en pleurs au premier rang. Mais les deux autres membres du groupe auraient pu ne pas être là ou être échangés ça aurait été pareil. Shannon a eu un petit moment de gloire à la fin et a distribué ses baguettes préalablement rangées en paquet (il n’en a certainement même pas touché une), sinon rien. Rien du tout, pas un mot, Jared ne les mentionne pas, ils ne sont pas une seule fois allés vers le public… De vrais papiers peints les mecs. On peut également citer comme défaut un petit problème d’arrangement que j’ai déjà évoqué, assez courant dans les concerts : on entend l’instru mais pas les voix. Le résultat a été que je n’ai pas vraiment retrouvé ce que j’aimais beaucoup musicalement parlant. Le concert ressemblait à une inlassable chanson étendue sur 2h, chantée à moitié par le public avec un refrain un peu gueulard et des « Oh Oooh oh » un peu partout. Dommage. On peut cependant souligner que le son était en lui-même très bien calibré : assez fort pour que tout le monde entende mais assez doux pour ne pas nous défoncer les oreilles.
    Dernière chose que j’aimerais souligner : les gens arrivent parfois à vous gâcher le concert. Aucun respect les uns pour les autres, poussez-vous je veux voir et je veux filmer, tu vois rien qu’est-ce que j’en ai à faire. Placé dans la fosse, c’est toujours la chose la plus énervante. D’où l’utilité parfois des écrans géants où on peut bien voir sans se battre pour avoir une vue potable. Le résultat de tout ça c’est aussi le nombre de personnes qu’on voit tenant à peine sur leurs jambes être évacuées. Les concerts seraient certainement encore plus beaux si on pouvait un peu plus se respecter et moins se bousculer. Être à 10 mètres ou 2 mètres de l’artiste ne changera pas énormément de chose à nos vies, être dans la même pièce c’est déjà génial.

    Et les 30 Seconds to Mars quittent notre magnifique ville pour continuer de parcourir la France. Ils étaient samedi à Lille, et ils termineront leur passage en France avec deux concerts au Zénith de Paris. Jared nous l’a tant vanté pendant le concert : le 18/02 ils organisent un concert unique où, à l’image de leur clip Up in the Air, ils lâcheront des poudres multicolores sur un public entièrement habillé en blanc. Ce qu’ils appellent « White Night », ce que j’appelle « teinture gratuite », sera sans aucun doute un moment privilégié auquel j’adorerais assister. Seulement Paris n’est pas la porte à côté et le concert est en milieu de semaine. Rrrhaaaa ces parisiens toujours prioritaires.

    (remerciments aux fanvids bien meilleures que les miennes car les caméramans étaient bien mieux placés)


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