• Ma série coup de coeur, depuis le temps que je vous promets cet article je vous le dois bien. 

    Doctor Who : ce nom vous évoque certainement quelque chose mais vous n’en savez pas grand-chose. Vous avez déjà entendu ce nom  quelque part mais il n’a pas été répété assez de fois pour qu’il retienne votre attention. Peut-être en savez-vous un peu plus et vous avez entendu dire que c’est une série britannique dont les stéréotypes s’accordent à dire que cette série de science fiction a pour fandom une colonie de geeks. Vous avez même déjà regardé un épisode ou zappé dessus un jour mais ça vous a paru hmm… Bizarre ? Et en lisant quelques trucs dessus vous vous demandez peut-être comment diable cette série peut être un véritable culte pour certaines personnes.
    Voilà en général à quoi fait penser Doctor Who à la plupart des gens. Mais croyez-moi c’est surtout parce qu’on connait assez mal la série et on a juste du mal à se laisser tenter par cet univers. Ne vous inquiétez pas je suis là pour remédier à tout ça : j’ai poussé les portes du TARDIS et je ne regrette pas : loin de là j’adhère complètement et je m’accorde à dire que c’est certainement une des meilleurs séries que je n’ai jamais vu (si ce n’est LA meilleure). Je vous invite à lire une présentation de fan qui vous fera peut-être voir cette série d’un autre œil :

    Donc reprenons depuis le début : on a beau entendre parler de Doctor Who peu savent ce que raconte exactement la série.  Bien que ce soit plutôt compliqué à expliquer voici un petit résumé qui explique les grands axes de la série :


    Il était une fois un alien se faisant nommé le « Docteur » venu de Gallifrey, la planète des Seigneurs du Temps : une espèce extra-terrestre très puissante connaissant les grands secrets du temps. Le Docteur, personnage aussi excentrique qu’intelligent, aussi secret qu’extraverti, aussi sage que téméraire voyage au bord de son TARDIS (Time And Relative Dimensions In Space) : une  « machine » vivante qui a l’apparence d’une cabine de police britannique des années 50/60 mais qui est beaucoup plus spacieuse à l’intérieur et qui permet de voyager dans le temps et l’espace (elle a plein d’autre fonction mais arrêtons-nous à l’essentiel : c’est déjà assez compliqué comme ça). Souvent accompagné d’un de ses amis qui sont pour la plupart des terriens (et surtout de jeunes terriennes), le Docteur sauve des familles, des populations, des planètes, des galaxies, voire l’univers entier au cours de ses voyages. Mais quoi qu’il arrive, qu’importe l’attachement qu’il porte aux personnes qu’il a rencontré, qu’importe le nombre de gens qu’il a sauvé ou qui il a affronté, il retournera toujours à l’intérieur du TARDIS partir pour une nouvelle aventure fuyant perpétuellement la réalité mais l’horloge tourne… Un jour il faudra qu’il révèle son plus grand secret, celui qu’il continuera à cacher aussi longtemps que possible. Un jour la question sera posée et il devra y répondre : Doctor Who ? (à traduire « Docteur qui ? » à comprendre « Quel est le nom du Docteur ? »)

    Parlons un peu de l’histoire de la série. Doctor Who est donc une série britannique diffusé sur BBC One. C’est la plus longue série de science fiction au monde : en effet le premier épisode remonte au 23 novembre 1963. A l’époque, la série avait été créée dans un but éducatif afin d’apprendre de façon ludique l’histoire et la science aux plus jeunes mais la série ne connait le succès que lorsqu’elle bascule dans le registre de la science fiction notamment avec l’apparition des daleks, les premiers « méchants » de la série. Quand le premier interprète du Docteur : William Hartnell décide d’arrêter la série suite à des problèmes de santé, le producteur décide de continuer la série avec une idée qui assurera la longétivité de la série : la régénération du Docteur qui lui permettra de survivre en changeant de corps. Non seulement ce concept permet de rendre le Docteur quasi-immortel mais il permet également à la série de changer d’acteur principal autant de fois que les producteurs le voudrons. Voilà donc comment la série a pu survivre pendant presque 50 ans. On compte aujourd’hui 11 interprètes différents pour le rôle du Docteur  (et bientôt un 12e):

    1er  docteur : William Hartnell (1963-1966)
    2e  docteur : Patrick Troughton (1967-1969)
    3e docteur: Jon Pertwee (1970-1974)

    4e docteur: Tom Baker (1975-1981)
    5e docteur: Peter Davinson (1982-1984)
    6e docteur: Colin Baker (1984-1986)
    7e docteur : Sylvester McGoy (1987-1989)
    8e docteur : Paul McGann (1996)
    9e docteur : Christopher Eccleston (2005)
    10e docteur : David Tennant (2006-2009)
    11e docteur : Matt Smith (2010-2013)
    12e docteur : ??????????? (2013- ????)

    Chaque acteur apporte sa propre interprétation du Docteur. Chaque incarnation apporte une nouvelle personnalité au Docteur ce qui permet de mettre un peu de renouveau dans la série. Généralement, chaque docteur a ses propres attributs : ses propres vêtements, ses propres mimiques, ses propres expressions…
    La série devient très vite culte en Grande-Bretagne visionnée par des millions de téléspectateurs. Jamais les audiences n’ont été inférieures à 3 millions de téléspectateurs sur 50 ans de diffusion. Son apogée de popularité est atteinte à la fin des années 70 avec le 4e docteur Tom Baker et son illustre écharpe multicolore où les taux d’audiences étaient en moyenne de 12 millions de téléspectateurs. Cependant à la fin des années 80 l’intérêt des spectateurs pour la série se fait de plus en plus mitigé ce qui aboutie à l’arrêt de la série en 1989. La BBC affirme alors que la série reviendrait. Bien que plusieurs projets de films ou de relancements de la série aient été formulés aucun n’a jamais abouti.
    En 1996, la Fox accepte de produire un téléfilm Doctor Who. On espère alors qu’avec ce téléfilm tourné aux Etats-Unis la série connaitrait un nouveau départ mais le film n’a de succès qu’en Angleterre ce qui ne le permettra pas).
    Ce n’est qu’en 2005 que la BBC diffuse enfin une continuation de la série. L’engouement du public reprend assez rapidement. En 2007, une série dérivée voit le jour : Torchwood qui connait aussi un beau succès.


     

    La série est tout bonnement brillante rien qu’à son concept : chacun des épisodes peut se passer n’importe où, n’importe quand, avec n’importe qui et comme l’imagination des scénaristes n’a pas de limite il peut s’y passer n’importe quoi.  Vu que les acteurs sont assez régulièrement renouvelés et que plusieurs scénaristes œuvrent à la tâche le show se renouvelle encore et encore. Car dans cette nouvelle version (qui est en fait une continuation de la vieille, j’insiste dessus) les scénaristes ont bien retenus la leçon : au bout de 20 ans la série avait commencé à tourner en rond ce qui a causé son arrêt et pas question que ça recommence. Une leçon que Steven Moffat, actuel scénariste en chef de Doctor Who a bien retenu : il nous offre dans la saison 6 une toute autre façon de mener l’histoire « saisonnière ». Bref avec autant d’engouement et autant de moyen de renouveau je me demande déjà si je serais encore vivante quand on apprendra enfin le secret du Docteur et qu’il mourra et que le show se terminera (car oui, ces 3 évènements sont définitivement liés à moins qu’un scénariste fou relève le défis de changer ça).

    J’ai su que cette série était spéciale dès le premier épisode que j’ai vu soit le pilot de la nouvelle série : Rose.  J’avais entendu dire qu’elle était bien, j’avais vu des images qui m’avaient donné envie… Mais je n’avais pas lu le résumé du tout. Je me suis retrouvé devant l’une des choses les plus étranges qu’il m’ait données à voir.  Quand j’ai fini l’épisode j’aurais été incapable de vous dire si j’avais aimé ou détesté. C’était un état de confusion assez particulier qui m’avait laissé avec un sourire niais et une petite voix dans la tête « regarde l’épisode suivant ». Cet épisode avait tout d’abord des effets spéciaux assez mauvais et une qualité d’image digne des années 90 (l’épisode a été filmé en 2004 ou 2005) ce qui donne très peu envie au premier abord. Les monstres partaient d’une bonne intention mais les effets spéciaux faisaient penser à une sorte de blague, les personnages de Rose et Mickey n’était pas très approfondis, le dénouement de l’épisode était un peu bancal… Mais il y avait quelque chose dans tout ça que j’avais aimé. Le personnage énigmatique du Docteur, le rythme, les dialogues bien ficelés, le côté complètement décalé… Il y avait quelque chose d’autre sous cette couche de bémols qui donnait envie. Et au final j’avais aimé ce côté décalé qui semblait presque parodique avec les mauvais effets spéciaux. J’ai regardé le deuxième épisode là encore pas très fameux et qui s’enfonçait encore plus dans le « WTF ?! ». Seulement quelques bonnes idées ressortaient : Cassandra la dernière humaine plus qu’une peau sans organe à part des yeux, une bouche et un cerveau dans un tube. Bizarre ? Oui mais ne voyait vous pas à quel point c’est une brillante critique des modèles de beautés. Des milliers et des milliers d’années plus tard les humains seront tellement obsédés par l’imperfection que pour avoir un corps parfait la seule solution serait de retirer tous ses os et organes afin de n’être plus qu’un trampoline vivant : au moins on a le ventre plat et pas de nez disgracieux. Ce côté décalé et parodique m’avait eu d’un côté. Il a fallu attendre le 4e épisode pour que je trouve une histoire extraterrestre bien faite. Les aliens étaient terriblement mal fait mais ce double épisode regorgeait de bonnes idées qui m’ont convaincue une fois pour toute que cette série avait définitivement quelque chose à offrir. Puis la deuxième moitié de saison allait de surprise en surprise Dalek avec le retour des ennemis ancestrales du Docteur, Father’s Day, The Empty Child/The Doctor Dances. Les épisodes étaient désormais vraiment bons malgré des effets spéciaux qui laissaient à désirer. Le duo Rose/Doctor m’avait charmé ainsi que le trio qu’ils formaient avec Jack. Le season finale était assez intéressant et me voilà qui finissait la saison entière.

          

    Doctor Who vous fait en fait perdre pied avec ce que vous avez l’habitude de voir. Il ne faut pas prendre la série de façon trop terre à terre c’est la recette pour la détester et la trouver ridicule. Il faut apprendre à oublier la vraisemblance tout en prenant la série sérieusement et vous découvrirez que sous des couches de mauvais effets spéciaux et de morale trop enfantine se cache une vision de la société d’une certaine manière et un récit héroïque intéressant. C’est pour ça que je dis toujours que quelqu’un qui n’est pas rentré dans Doctor Who ne peut pas comprendre Doctor Who. Certes certains épisodes sont toujours un peu ridicules et tombent à plat (Love and Monsters, Unicorn and the Wasp font partis des pires) mais d’autres sont vraiment brillants. Certains sont une véritable poésie qu’on apprécie aussi bien dans le scénario que dans les images. Comme le célèbre Vincent and the Doctor où le Docteur et Amy partent à la rencontre de Vincent Van Gogh et qui fait un très bel éloge au peintre. L’épisode de Noël The Christmas Carol qui réinvente le conte du même nom avec un M. Scrooge qui déteste Noël et refuse de sauver un vaisseau qui se crash sur la planète qu’il est le seul à pouvoir sauver. Ou plus récemment dans la dernière saison the Ring of Akhaten où le Docteur et Clara partent à la découverte d’une civilisation extraterrestre dans une célébration traditionnelle, épisode accompagné de très beaux chants mais qui est plus enfantin. Il y a aussi ces épisodes qui touchent un point sensible et nous effraie (souvent signé Moffat on ne sait pas pourquoi). Dans ces monstres on a l’ « enfant vide », les anges pleureurs devenus aujourd’hui des monstres mythiques, le Vashta Nerada ou encore le Silence (oui je confirme : tous inventés par Steven Moffat). Puis il y a encore les épisodes qui réinventent l’Histoire, ceux qui sont de la bonne science fiction plus classique, ceux qui font ressortir les facettes sombres du Docteur. Il m’est arrivé bien plus d’une fois de finir un épisode et de me dire « Wow, ça c’était brillant ! » parce que ce sont des épisodes que seul Doctor Who peut offrir, des épisodes qui libèrent dans un bon sens l’imagination des scénaristes.

    Doctor Who est aussi est surtout dangereux pour vos émotions. Les personnages sont tous très attachants même si vous n’accrochez pas à tous. Vous pouvez être sur qu’à un moment ou à un autre ces personnages que vous adorez mourront ou se sépareront du Docteur que vous ne les reverrez presque jamais, et si vous vous êtes trop attaché cet épisode vous brisera le cœur. Il y a aussi ces personnages qui n’apparaissent que dans un seul épisode mais dont vous garder un souvenir pendant tout le reste de la série tellement ils étaient bien attachants. Sally Sparrow, la plus emblématique, première à affronter les anges pleureurs ; Astrid, personnage écrit pratiquement sur mesure pour Kylie Minogue qui apparait dans un épisode spécial Noël ; Madame de Pompadour chez laquelle le Docteur parcourt sa vie entière en l’espace d’un épisode et qui tombe amoureuse de lui … Certains scénaristes ont le pli pour nous faire adorer un personnage en l’espace de 10 minutes, c’est assez impressionnant. Sans oublier que le personnage au centre de tout ça c'est le Docteur et que c’est au final à travers lui qu’on vit l’histoire. Et on ne sait plus bien parfois si on est ému parce que ce personnage est mort/parti ou parce que le Docteur est lui dévasté par cette disparition (le meilleur exemple étant sa séparation avec Amy et Rory qui eux connaissent une fin heureuse mais qui anéantie le Docteur). Le Docteur encaisse encore et toujours des pertes, des drames, des guerres et pourtant il est toujours là à éclairant la journée de tout ceux qu’ils rencontrent. C’est ce que Moffat dit très bien au dernier Comic Con « Le Docteur ne peut pas regarder en arrière ou se concentrer sur le passé, ou il déprimerait alors il va toujours vers l’avant ». Ce qui est aussi je pense très bien illustré dans cet épisode où le Docteur se demande si une jeune femme qu’il a rencontré a fini par être heureuse après son départ « A la fin, était-elle heureuse ?» et on lui répond «  Oui, elle l’était… l’étiez-vous ? » et il ne répond pas. La question reste en suspend et on sait très bien que non qu’il s’est jusque là senti coupable mais tout ce dont il peut se préoccuper est de son sort à elle.

      

    Le Docteur est un personnage dont on est très proches et au final assez lointain. Cela fait 50 ans qu’on voit toutes ses aventures mais on ne connait même pas son nom. Les épisodes qui font ressortir son côté sombre ouvre un porte sur quelque chose qui ce serait passé bien avant , quelque chose d’horrible qu’il aurait fait et que l’épisode spécial du 50e anniversaire a plus ou moins promis de résoudre. Par exemple le Docteur est un grand pacifiste et ne supporte pas les armes pourtant on arrive à certains épisodes où il est pratiquement prêt à appuyer sur la détente. Il y a ces épisodes où le Docteur nous fait peur parce qu’on a l’impression par bien des façons qu’il est une sorte d’ange sauvant des planètes mais d’un coup il décide de prendre le pouvoir (comme dans the Waters of Mars où il refuse de respecter le cours de l’histoire) ou d’assassiner froidement le méchant (The Christmas Invasion par exemple). Dans la dernière saison le sujet est très largement abordé par The Town of Mercy où le Docteur rencontre un extraterrestre qui a commis des horreurs pendant la guerre, qui a fuit et a décidé d’aider une petite ville américaine du XIXe siècle pour essayer de se racheter. Le Docteur rentre dans une fureur dans laquelle on ne l’a que très rarement vu lorsqu’il apprend ce qu’il a fait. Et il y a ce moment très effrayant où celui-ci lui dit « Docteur, nous sommes pareil vous et moi ». Cet épisode nous fait poser de grandes questions : le Docteur a-t-il produit le même schéma que cet homme ? Très probablement… Mais qu’a-t-il dont fait de si horrible ? On sait qu’il a mis fin à sa propre espèce mais il y définitivement quelque chose d’autre. Ce qui ressort de ces moments c’est que ses compagnons sont là pour le recadrer comme l’a très bien compris Donna par exemple dès sa première rencontre avec lui.

    Doctor Who est aussi une série pour enfant assez moralisatrice qui véhicule un message très optimiste et pacifiste qui évite assez souvent la niaiserie. Le Docteur est par exemple quelqu’un de peu exemplaire : il fuit sa vie, n’a pas d’attache, se définit lui-même comme lâche et pourtant c’est un héro qui sauve des planètes. Dès qu’il rencontre de nouvelles personnes il reste toujours très ouvert et ne fait que s’émerveiller devant ce qu’il voit, se demande ce qui peut apprendre de telle personne et qu’est-ce qu’il va pouvoir lui apporter. Grand message sur l’ouverture d’esprit : deux personnages récurrents de ces dernières saisons sont un couple de lesbienne l’une étant une domestique de l’aire victorienne et l’autre une lézarde venue des temps préhistoriques. Il ne juge les personnes que par leurs actes et préfère tout de même dans la plupart des cas discuter avec le méchant de l’histoire plutôt que de simplement le tuer… ce qui arrive plutôt rarement. Le grand message véhiculé est aussi celui que tout le monde est important et unique, un peu gnangnan au premier abord mais la façon de le dire est tellement belle. « In 900 years of time and space I’ve never met someone who wasn’t important before » (« En 900 ans passes à parcourir le temps et l’espace je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui n’était pas important ») ou encore mon favoris « Tous les éléments de ton corps ont été formés il y a des millions et des millions d’années au cœur d’une étoile lointaine qui a explosé et qui est morte. Cette explosion a dispersé ces éléments dans la désolation de ce profond espace. Puis pendant des millions d’année ces éléments ont fusionné pour former de nouvelles étoiles, de nouvelles planètes. Ces éléments se sont rassemblés et ont éclatés pour former des chaussures, des vaisseaux, des sceaux de cire, et des choux et des rois. Et puis, éventuellement, ils se rassembleraient pour te former toi. Tu es unique dans l’univers, il n’y en a qu’une seule comme toi et il ne va jamais y en avoir d’autre. Se débarrasser de ton existence n’est pas un sacrifice, c’est du gâchis ! ». Combien de fois le Docteur nous a vendu l’univers en répétant « Il y a tellement à voir, l’univers est grand et plein de secret ». Et dernier grand message : « Mieux vaut un cœur brisé, que de ne pas en avoir un ». A comprendre même si les émotions nous blessent il vaut bien mieux en avoir que ne pas connaître la sensation. « A quoi bon les rendre heureux si on sait qu’ils vont être triste plus tard ? La réponse est, bien sur, parce qu’ils vont être tristes plus tard ». Et tout ça, très chers lecteurs et lectrices, c’est ce que j’appelle quelque chose de magnifique.

    A ce côté très lyrique et poétique s’oppose le côté complètement décalé de la série. Le Docteur invente des mots et fait des phrases sans aucun sens (dont le célèbre « Les gens pense que le temps est une stricte succession de cause à effet mais en réalité c’est plus comme une grosse boule de trucs wibbly-wobbly timey-wimey »). Le Docteur décide de porter un fez, le Docteur a une poupée barbie dans sa poche, le Docteur veut manger des bâtonnets de poisson avec de la crème anglaise… Tant d’absurdités sans sens et qui n’ont pour utilité de montrer le caractère un peu « savant fou » de la personnalité du Docteur. C’est une grande partie du charme addictif du show. Ca souligne aussi le fait que le Docteur suit un peu ses envies sans se poser de question. S’il veut aller quelque part il y envoie le TARDIS, il actionne son tournevis, fait un petit tour de main avec son papier psychique et voilà il a accès à ton sans problème. En parlant de son tournevis, c’est sa seule arme à proprement parlé. Il aurait pu avoir quelque chose d’efficace qui détruit des portes, qui assomme les gens… mais nan il s’est fait un tournevis sonique qui permet d’actionner des mécanismes à distance, ouvrir des portes ou occasionnellement faire péter une fenêtre. Ou encore au lieu de suivre le manuel pour diriger le TARDIS il a décidé qu’il n’était pas d’accord avec, l’a jeté dans une supernova et conduit comme il veut et comme il peut son vaisseau… et on a eu plusieurs exemple qui prouvait qu’il le conduisait mal. Un mode de vie sans prise de tête très agréable à regarder … on a presque envie de faire pareil.
     

    En parlant du TARDIS, ce vaisseau est certainement l’engin le plus fascinant jamais inventé dans une fiction. Il est librement multifonction et possède une âme. Les épisodes laissant intervenir le TARDIS en tant que personnage comme le célèbre « The Doctor’s Wife » de Neil Gaiman sont un régale. Le TARDIS est comme une grande amie pour le Docteur, ils dialoguent d’une façon ou d’une autre. Le TARDIS n’aime pas Clara mais aide Rose à sauver le Docteur. Sur son aspect pratique, le TARDIS est emblématique par son extérieur assez mignon et minuscule alors qu’il possède un intérieur pas seulement grand et vaste mais infini. Le TARDIS peut créer des pièces et les effacés à l’infini. On a tendance à voire uniquement la salle de la console (qui équivaudrait au salon) mais il existe des chambres bien sur, une bibliothèque, une piscine, la salle du générateur, des placards, de longs couloirs représentant cauchemars noirs de Moffat qu’on ne voit que dans quelque rares épisodes (« The Doctor’s Wife », « Journey to the center of the TARDIS ») que je trouve assez fascinant.

    Doctor Who est destiné à un public tellement large et dure depuis si longtemps que les fans sont tous très différents. Certains regardent la série depuis leur enfance, d’autre comme moi l’ont découverte et regarder sur le net, certains n’aiment que l’ancienne série que d’autre n’ont jamais vu, certains ne jurent que par un Docteur d’autre le détesteront, ou encore un compagnon peut être assez peu apprécier par la plupart des gens alors que d’autre l’adoreront. Ce qui est dommage ce sont ceux qui n’acceptent pas les départs de compagnons et de Docteurs alors que c’est aussi un des axes principaux de la série. Combien se plaignent de Matt Smith parce qu’il n’est pas David Tennant ? Je trouve ça vraiment dommage puisque Matt Smith offre une interprétation du Docteur originale et intéressante (ses performances dans la saison 7 par exemple m’ont époustouflée). Christopher Eccleston est soit trop adoré soit trop mis sur le côté à cause de son interprétation plus vraisemblable, moins dispersée.
    Pareil pour le changement de scénaristes. Le passage Russell T Davies à Steven Moffat est très mal passé peut-être parce qu’ils n’ont pas la même conception du show. Russell T Davies reste plus classique, plus science fiction traditionnelle alors que Moffat préfère jouer à fond la carte du What The Fuck général que seule cette série peut se permettre. Je dois avouer que Moffat à tendance à en abuser (*tousse* saison 6 *tousse*) mais il n’a pas tord d’en jouer parce que je pense que c’est un atout majeure de la série : elle offre des possibilités presque sans limites à l’imagination des scénaristes et ils auraient tord de s’en priver.
    Sachant que l’arrivée de Matt Smith et de Moffat s’est fait au même moment je ne vous dis pas ce qu’on entend sur les dernières saisons. Ce que les gens peuvent être rabat-joie : ils n’essaient même pas de prendre les bons côtés, ils crient tout de suite. Pour ma part je pense que la première saison Matt Smith/Moffat (saison 5) est définitivement ma préférée c’est décousu, c’est poétique, c’est intéressant, ça ressemble à un conte, elle est juste adorable.
    Chacun a ses préférences, certes, mais certains font un gros blocage pour pas grand-chose… c’est ce qu’il faut éviter à tout prix si on veut apprécier normalement cette série. Le premier départ de Docteur est difficile, le premier départ de compagnon aussi mais il faut garder à l’esprit que la série est changeante et que c’est ça qui en fait sa particularité.

        

    Voilà votre voyage dans l’univers de Doctor Who terminé, j’espère avoir été un bon guide bien qu’il me semble m’être égarée sur certains points. Ce qu’il faut retenir c’est que Doctor Who est et restera un concept unique dont il faut savoir apprécier la magie. C’est une série à plusieurs niveaux qui peut être regardé par des personnes de tout âge : le niveau purement épique, le niveau plus symbolique, le niveau poétique ou bien le niveau émotionnel tout le monde ne pourra pas les percevoir et les comprendre mais n’importe qui pourra apprécier Doctor Who. Il se peut que vous n’accrochiez jamais et que vous détestiez votre expérience et c’est normal car les goûts sont dans la nature. Mais je pense très honnêtement qu’il est dur de comprendre Doctor Who si on n’a pas réussi à rentrer dedans. Car il faut avouer que si la série est devenue une si grande institution en Grande Bretagne ou dans le monde geek ce n’est pas un hasard. Je me chargerais personnellement de vous taper si vous me sortez « Pourquoi y a-t-il ne serait-ce qu’un concert annuel des musiques de Doctor Who ? La dernière fois que j’ai regardé cette série c’était une grosse blague » (tweet véridique que j’ai lu pour de vrai). Si, par chance ou par malheur, vous avez accroché et adoré Doctor Who vous voilà bienvenue au fan club à attendre l’épisode du 50e anniversaire et à attendre paisiblement que Matt Smith se régénère à Noël.

    Si vous n’avez encore rien vu du tout je vous conseillerais de regarder un épisode au hasard qui passe sur France 4 (en gardant bien en tête que vous pouvez être tombé sur le mauvais épisode) pour voir à quoi ça ressemble. Pour commencer c’est bien de regarder depuis le début de la série de 2005 sachant qu’il va falloir se forcer au début. Sinon, beaucoup de fans sont contre mais je pense que c’est une bonne idée, vous pouvez très bien commencer par la saison 5 de la nouvelle série où il est plus facile d’accrocher pour tout un tas de raison (n’essayez pas de commencer à la saison 2, 3, 4, 6 ou 7 les storylines sont trop liées pour ça). Mais dans ce cas, promettez de voir les épisodes précédents plus tard parce que personne n’a d’excuse pour louper David Tennant et surtout Christopher Eccleston. Aussi il est bien de regarder quelques épisodes de la série classique plus difficiles à trouver au moins pour voir que malgré les effets spéciaux désastreux la série avait déjà les mêmes codes qu’aujourd’hui.

    Et je finis sur cette fanvidéo qui a pour ambition d'englober la série entière. Les fanvidéos m'étonneront toujours de leur qualité. Pour ma part j'ai déjà essayer d'en faire une pour Doctor Who mais la tâche s'avérait beaucoup trop complexe:


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  • Je vous l'avez promis, le voici le voilà, mon article monstre sur ma seconde série favorite: Supernatural 

    S’il vous est déjà arrivé de vous aventurer sur Tumblr, vous savez que le réseau est habité par une bande de communautés de fans très actives. Si vous êtes habitués de Tumblr vous savez que peu importe où vous irez sur le réseau vous retomberez sur les 3 même fanbases (dits « fandoms ») : celle de Sherlock (Sherlockians), celle de Doctor Who (Whovians) et celle de Supernatural ( Hunters, nom moins utilisés) ce qu’on appelle le Superwholock alias le « Golden Trio » (Trio d’Or) de Tumblr qui sont les fandoms les plus actifs, les plus dévoués et les plus envahissants.
    S’il est facile de connaître Sherlock par sa notoriété (tout le monde connait Sherlock Holmes et la série a reçu de nombreuses éloges de la part des critiques), Doctor Who par sa réputation de monument de la science fiction (beaucoup ignorent cependant encore son existence), le troisième est certainement le plus discret dans le monde normal. Supernatural légèrement connu en France, résidus de sa diffusion en deuxième partie de soirée sur M6 il fut un temps (maintenant elle est relégué à la 15e partie de soirée se situant vers 2h du matin). Son existence reste encore anecdotique pour beaucoup même aux Etats-Unis où est diffusée la série se fait plutôt discrète bien qu’elle enregistre des audiences plus qu’honorables (3e place des audiences de la chaîne pour la saison 2012/2013 devant Gossip Girl ou 90210, séries phares). Supernatural est même aujourd’hui renouvelée pour une neuvième saison et est maintenant la plus longue série diffusée sur CW. Pourquoi cette série dont on entend si peu parler survit aussi bien ? La réponse est donnée par l’exemple de Tumblr : elle bénéficie d’une communauté de fan très active et dévouée.


    C’est ce fandom qui m’a donné envie de regarder la série de plus près. Tout d’abord tout ce que j’ai découvert via Tumblr m’a plu, puis une série ne peut pas avoir une fanbase si géniale sans raison. A force de voir des posts à son propos se retrouver sur mon fil d’actualité j’ai fini par apprendre des choses sur la série et, ma curiosité aiguisée, j’ai fini par aller voir le premier épisode. Première surprise : l’histoire n’était pas du tout celle à laquelle je m’attendais (bien que je ne sache plus bien si je m’attendais à quelque chose). Deuxième surprise : le nombre de saison, 8, qui me décourage fortement à me lancer dans le visionnage complet. Le premier épisode est sympathique mais pas assez pour vaincre ma flemmardise. Il m’est arrivé 3 autres fois de renouveler l’expérience avec les épisodes suivants parce que Tumblr m’avait convaincue une nouvelle fois. L’expérience me plaisait un peu plus à chaque fois et la troisième fois fut la bonne. Pour une raison inexpliqué le quatrième épisode « Phantom Traveler » m’a vraiment motivé à me faire toutes les saisons. Peut-être m’étais-je assez attachée aux personnages ou peut-être l’ambiance et l’humour de la série m’avait piégés… je ne sais pas. Ce que je sais c’est que j’ai fini la première saison des les deux semaines qui suivaient (frissonnant à chaque fois que j’allais me coucher à cause de toutes les sortes de fantômes et de monstres qui apparaissait dans la série) et que quelque mois plus tard (2 ou 3 je ne sais plus) j’avais englouti les 8 saisons arrivant à temps pour vivre avec le fandom le final de la saison 8.
    Faisant partie intégrante du fandom et ayant vu tous les épisodes je peux maintenant vous expliquer pourquoi Supernatural est une série qui marche, qui dure et qui (me) passionne.

    Commençons par le commencement. Le premier épisode s’ouvre sur la famille apparemment sans histoire des Winchesters. Mary et John, follement amoureux ça va de soit, élève leur deux fils Dean (4 ou 5 ans) et Sam qui a 6 mois ce jour-là. Mais cette nuit-là Mary entend Sam pleurer (oui les bébés ça pleure parfois), se lève et se retrouve 5 minutes plus tard brûlant au plafond (à prendre au sens littéral) emportant dans les flammes la maison tout entière. John réussi à sauver ses deux fils et à s’échapper de la maison. On nous expliquera plus tard que John n’a depuis jamais cessé de chercher qui a tué sa femme et a pour cela appris de nombreuses choses sur le monde surnaturel. Il est devenu un « chasseur » qui ne chasse pas du gibier mais toute créature surnaturelle dangereuse pour l’homme. Pour cela il sillonne les Etats-Unis pour trouver des affaires de meurtres dûs à un phénomène/créature sunraturel ; emportant avec lui ses deux garçons, les élevant comme des soldats. Seulement pendant ce temps il était très peu présent à la maison, c’est donc souvent Dean qui devait s’occuper seul de lui et son frère. Le pilot continue 20 ans plus tard, Sam est désormais à l’université a une ravissante petite amie nommée Jessica et a coupé contact avec sa famille, marre de cette vie sans attache. Il avait en apparence retrouvé une vie normale. Un jour son frère débarque et lui demande de reprendre partir avec lui car son père a disparu. Sam accepte de partir quelques jours mais lorsqu’il revient il découvre sa chère Jessica brûlant au plafond tout comme sa mère 20 ans plus tôt. Il décide de reprendre l’affaire familiale avec son frère.

    Voilà le topo du premier épisode. Autant dire que depuis on a oublié le démon qui a tué Mary et Jessica et qu’on est passé à autre chose. Le fil conducteur reste ces deux frères élevés comme des soldats pour tués le plus de créatures surnaturelles possible,  qui traversent  les Etats-Unis dans leur magnifique Chevrolet Impala (oui ce détail compte beaucoup plus que vous ne le croyez, tous les fans le savent).
    A première vue, on pourrait penser que le schéma est assez classique. En gros on nous balance deux (très) beaux gosses en tête d’affiche qui combattent les forces du mal et qui ont une petite histoire triste parce qu’il faut émouvoir. La série fonctionne avec un monstre par épisode et une grande story-line par saison schéma qui encore une fois a déjà été beaucoup visité et revisité et qui peut ennuyer. On ne peut s’empêcher de penser à Buffy ou Charmed dans le même genre. Les personnages semblent aussi répéter un schéma connu : un frère playboy, un peu tête brûlé, qui fait toujours des blagues etc. et l’autre plus posé, réfléchi, gentil… Un duo type. Mais il faut avouer qu’on se laisserait quand même bien tenté au moins au début pour les fantômes et les revisites de légendes urbaines et parce que vous avez quand même envie de savoir où est passé John et quel genre de personne tue les gens en les faisant brûler au plafond.

    Puis vous commencez à vous attacher aux personnages parce que Dean est drôle et beau, parce que Sam est mignon et gentil. Puis vous accrochez à l’univers qui se construit pas à pas, épisode par épisode. Et là les personnages commencent à se complexifier et à se démarquer du stéréotype qu’ils étaient censés incarnés. Vous fondez devant la belle relation des deux frères. Vous vous intéressez soudainement à la première grande méchante, le démon Meg encore mystérieuse dans la première partie de la saison. Et vous voilà le souffle haletant devant le final de la saison plein de rebondissements et de retournements de situation et BOUM cliffhanger suite à la prochaine saison (comprenez : la saison se termine en suspens). A ce point de votre visionnage vous être déjà complètement pris dans les mailles du filet parce que vous avez été appâté par quelque chose de très classique à première vue et vous avez découvert que c’était bien mieux écrit que vous ne le pensiez. Et encore vous n’avez rien vu. Vous voilà coincer, la série va désormais commencer à vous consumer doucement, lentement et quand vous vous en rendrez compte il sera trop tard.


    De façon tout à fait objective, la série a la capacité à se renouveler à chaque saison trouvant encore et toujours des terrains intéressants à explorer. Voilà le secret de sa longévité. La vérité c’est que l’histoire de vengeance est réglée dès la saison 2 et on part très vite dans un autre sens. La meilleure nouveauté étant le choix de faire intervenir les anges qui plonge la série dans une espèce de réinterprétation biblique sombre et moderne à la saison 4. Et surtout la saison marque l’arrivée de l’ange Castiel qui, très apprécié par le public, devient le 3e personnage principal. Le mythe de la série se construit peu à peu, les Winchesters s’améliorent, les personnages se complexifient encore et encore un peu plus. Et surtout les Winchesters vivent une descente lente et certaine en enfer (ne pas prendre au sens littéral… quoique). Chaque saison nous apporte son lot de nouveautés arrivant toujours à trouver une autre partie du monde surnaturel à explorer, un autre problème existentiel à régler pour les frères, de nouveaux personnages à nous faire apprécier pour les tuer violement et détruire votre petit cœur par la suite... Supernatural n’est pas encore arriver à cours d’idées et n’a pas l’air près à arrêter de nous passionner bien que biensur il y a des moments de flottement qui ont réussis à décourager certains mais on est toujours récompensés d’avoir continuer.

    Ce que je trouve aussi intéressant dans cette série ce n’est pas la simple lutte du bien et du mal. Pour faire simple on pourrait s’attendre à ce que les anges soient traditionnellement des saints qui aideraient les Winchesters dans leur lutte contre les forces du mal. Sauf que les anges sont de vrais salopards qui sont tout aussi égoïstes et intéressés par le pouvoir. Et les démons sont certes de nature mauvaise mais certains vont aider les Winchesters. On trouve des psychologies aussi complexes pour les démons, les monstres et les anges que pour les humains. Même Satan a le droit à une profondeur et une histoire de famille expliquant sa méchanceté ou comment le fandom complet est tombé amoureux de Satan (et voilà pourquoi les fans de Supernatural sont considérés comme une bande de satanistes enragés). Je trouve que c’est intéressant ce point de vue très terre à terre. On ne voit pas les anges  ou les démons à proprement parler, on les voit dans le corps humain qu’ils possèdent. Les Winchesters n’ont aucun pouvoirs spéciaux pour combattre des monstres ils utilisent des outils très terre à terre : armes à feu, eau bénite, armes en fer, sel, symbols aux propriétés magiques, formules d’exorcisme… On a toujours cette vision terrienne des choses certainement là aussi lié au budget mais qui apporte un point de vue peu commun. Ainsi on a le droit à des guerres de pouvoir au Paradis et en Enfer engendrant des guerres civiles comme on peut en voir dans l’Histoire de l’Humanité. Les camps ne sont donc pas si divisés entre les anges et les démons : il y a plusieurs camps chez les anges, plusieurs camps chez les démons et surtout il y a le camp des humains que les Winchesters essaient de défendre bien qu’ils soient les moins puissant. On pourrait même ajouter qu’il existe le camp des monstres qui subissent eux aussi les gueguerres des anges et des démons. Tout cela nous fait un mélange qui constitue un univers particulier et intéressant. Dieu merci nous avons évité le gros topo de la guerre infinie du Paradis et de l’Enfer et des héros surhumains destinées à livrer bataille (bon OK la destinée intervient à un moment mais de façon beaucoup moins lourde et prévisible). Ce n’est pas vraiment les forces du mal que les frères combattent mais tous ceux qui s’opposeraient à l’Humanité en général. On aborde les raisons pour lesquelles les « méchants » veulent tuer des humains et on aborde aussi la question de « Doit-on tuer ce monstre s’il est encore innoncent ». On pourrait aller jusqu’à comprendre que vu d’un autre camps ce sont les Winchesters les meurtriers assoiffés de sang.



     

    Atout majeur de la série : son humour. Vous avez rit sur les petites répliques humouristiques de Dean dans le première épisode ? Oh vous n’avez encore rien vu. Dean est l’esprit comique du duo certes, mais il est aussi très drôle par ces moments où son côté féminin qui ressort (il aime les soap opéra, fangirl sur Dr. Sexy, son petit faible pour certaines chansons mielleuses) en contraste avec son côté de gros dur. Le fait qu’il soit obsédé par sa voiture, qu’il fasse des références au porno toutes les 3 secondes ou qu’il adore manger sont aussi des traits de caractère facilement utiliser pour faire rire. Sam l’est peut-être moins mais du coup on rigole plus quand il sort une vanne. Ce que j’adore personnellement dans le duo c’est lorsque Dean sort une vanne un peu lourde légèrement mal placé et qu’il se retourne vers Sam tout fière de lui et que celui-ci lui lance un regard noir ce qu’on appelle communément le Troll Face VS Bitch Face. Castiel l'ange et son côté déconnecté de la réalité et naïve me fait personnellement souvent bien rire également. Mais le sommet de l’humour de la série réside dans les putain d’épisode complètement absurde où on retrouve un nounours suicidaire et alcoolique, une licorne qui aime empaler des gens, ou Gandhi qui essaie d’étrangler Sam. Les épisodes les plus absurdes (comptant les apparitions du Trickster, celui où ils arrivent dans le monde parallèle où ils sont confrontés à l’équipe de tournage de la série essentiellement) sont mythiques. Ou encore le fait qu’il y ait énormément de morts dans la série obligent parfois les scénaristes à redoubler d’imagination et le résultat est parfois tellement surprenant qu’il est drôle. On a eu le suicide au crayon à papier, le suicide avec la tête dans le microonde, le piano sur qui tombe sur la tête, la bouteille de bière qui fait glisser et tomber sur une fourchette surdimensionnée… Et je terminerais par la logique des Winchesters qui sortent des phrases parfois complètement débiles sorties du contexte (ou non quelque fois ça se suffis tout seul) : « Les accidents n’arrivent pas accidentellement »,  « C’était le jour maintenant c’est la nuit », « Mon faux prénom est écrit sur cette porte, ça doit être en faux à moi » et j’en passe. On peut aussi citer cette saison ou la tête à abattre s'appelait "Dick" (bite en anglais) ce qui a donné lui à des jeu de mots pendant toute la saison. La série est donc en balance constante entre cet aspect très second degrès et absurde et l’autre côté plus dramatique où ils se prennent très au sérieux.

     



    Si je devais citer un autre avantage à la série c’est son côté folklorique américain qu’on oublie trop souvent pour s’intéresser au côté hollywoodien dans la plupart des films/séries. C’est ce qui fait le charme du show dans un certain sens : on écoute du rock classique américain, on aime les belles bagnoles, la junk food, les belles filles, on utilise les armes à tord et à travers et on s’habille en jean et en plaid (nous ferons comme si ces caractéristiques ne s’appliquaient pas toutes à Dean) … On voyage dans tous les Etats-Unis alors qu’on a surtout l’habitude de voir la côte est, la Californie ou le sud. Ca sonne un peu comme un western moderne de deux cowboys solitaires (I’m a cow boy, on a steel horse I ride, I’m Wanted, Dead or Alive ~). J’apprécie cette ambiance un peu « rustique » qu’on a de moins en moins l’occasion de voir. Ceci dit c’est certainement aussi lié au petit budget dont ils disposent.

     

    Le noyau de la série réside dans la relation des deux frères qui est, si vous voulez mon avis, l’une des plus belle bromance (brother + romance : la romance de frère, ne pas comprendre inceste mais plutôt relation fraternel fusionnel) que j’ai vu. Dean s’est occupé de Sam lorsque son père était absent. On pourrait même dire Dean a élevé Sam. Les deux frères ont donc une relation particulière. Dean en particulier ne peut presque pas vivre sans son frère (ce que je ne pense pas vrai à ce point pour Sam). Il a besoin de surprotéger Sam et Sam le rend heureux plus que n’importe qui. [SPOILERS] Il suffit de voir comment il a du mal à l’être pendant l’année où il a vécu une vie normale de famille avec Lisa alors que Sam, lui, y est arrivé à 2 reprises avec Jessica et pendant que son frère était au purgatoire [/SPOILERS] Il n’a pas besoin de préciser je pense qu’ils se tueraient l’un pour l’autre. Ils sont pour très différents voire carrément opposés jusque dans leurs habitudes alimentaires (Dean ne jure que pas la junk food alors que Sam aime juste les salades). Ce qui est très intéressant chez ces personnages c’est comment l’un est dur et robuste en surface mais émotionnellement fragile et vulnérable alors que l’autre a l’air adorable et a le cœur sur la main en apparence mais dissimule une colère et un côté plus inquiétant. Ainsi au début de la série on voit le pécheur en Dean (sexe, alcools, jeux d’argent…) et le bon garçon exemplaire en Sam. Mais doucement les rôles vont s’inverser et c’est Sam qui tend vers l’enfer et Dean vers le paradis [SPOILERS](cristallisé par le fait que Dean soit le vassal de Micheal et Sam celui de Lucifer dans la saison 5)[/SPOILERS]. Ils sont complémentaires un peu comme le ying et le yang et ça crée une relation fraternelle avec laquelle vous tomberez amoureux à coup sur.

    En parlant de relation entre les personnages, j’ai envie de remercier Supernatural pour nous avoir épargné les histoires d’amour dégoulinantes et trop envahissantes sur la base du « Je t’aime moi non plus ». Les rares amours des deux frères sont toujours présentées de façons intéressantes et apportent quelque chose à l’histoire globale. Ca nous change des interminables triangles amoureux ou autres storylines superflues. Si on veut creuser plus loin on pourra remarquer que ça montre bien que la seule relation qui compte est celle des deux frères puisqu’en général ils quittent leur amourette pour suivre l’autre et continuer leur but. Pour une fois que les relations amoureuses ne sont pas au centre d’une intrigue.

    Autre qualité de la série : je trouve que les personnages, en plus d’avoir de la profondeur, sont extrêmement logiques et complets. Ainsi ils ont tous une motivation, un point faible, une histoire de fond. Je pourrais vous faire des pages et des pages de démonstrations sur les personnalités des différents protagonistes et le fandom adore le faire et ne s’en lasse pas. Mais j’ai remarqué à plusieurs reprises que certaines actions des personnages parfois déboussolantes étaient justifiées par un évènement passé (un jour je vous raconterais ma grande explication de l’amitié de Dean et Benny, personnage de la saison 8).

     

    Assez parler des Winchesters, parlons des personnages secondaires. Rares sont ceux qui ont survécus mais ils ont tous leur charme. Pour éviter de vous énumérer tous les personnages secondaires (et croyez-moi j’ai commencé à le faire) voilà ceux que j’affectionne particulièrement ou dont je voulait parler.

    Bobby : On parle assez peu de Bobby mais il tient une place importante dans l’histoire. C’était un ami du père Winchester et il est le centre d’un réseau de chasseurs. Il apparaît comme le père qu’ils n’ont pas vraiment eu. Bobby est très utile aux frères Winchesters et a son côté attachant. Enfant battu, il a tué sa femme lors d’une chasse et la réussite de sa vie tenait plus dans son aide aux autres chasseurs qu’à sa propre chasse. Bobby est ce vieil oncle un peu ronchon au final très attachant.
    Meg : premier grand démon à abattre, premier méchant que j’ai adoré. Son histoire aurait pu être réglé dès la saison 1 lorsque que Dean l’exorcise mais elle revient dès la saison 2 pour posséder Sam (oh mon Dieu mon personnage préféré possédé par mon démon préféré, c’était parfait pour moi). Puis on la revoit avec un nouveau vassal au côté de Lucifer pendant l’Apocalypse dans la saison 5. Et à partir de la saison 6 elle se range du côté des Winchesters par intérêt et par amour pour Castiel (storyline plus qu’intéressante un démon amoureux d’un ange). Je l’aime beaucoup parce qu’elle est toujours loyale à quelqu’un (son père ( ?) dans les 2 premières saisons, puis Lucifer, et enfin Castiel). Mais ce qu’il m’a plu c’est biensur son aura de méchante, le démon dans toute sa splendeur. [SPOILERS] Sa mort dans la dernière saison m’a plus que peinée mais c’était à son tour de mourir : elle avait enfin compris le schéma qu’elle refaisait et était confrontée au paradoxe d’être loyale et d’aimer un ange. Elle avait eu une conversation avec Sam, le premier sur qui elle avait jeter ses griffes. Tout se termine en miroir (signe d’une bonne histoire si vous écoutez J.K. Rowling) [/SPOILERS]
    Ghostfacers : je suis sûre que ces gens ont été introduits par pure humour dans la saison 1 mais les scénaristes n’ont pas résisté à les faire évolués et revenir dans la saison 3. Ils ont par la suite eu le droit à leur propre websérie et reviennent dans la prochaine saison. Ed et Harry sont des geeks qui ont décidés de partir à la chasse au fantôme et qui lance un site sur une maison hantée. C’est là qu’ils croisent les 2 frères qui les voyants se pavaner comme des pros n’ont pas résister à la tentation de les ridiculiser. Quand on les revoit un peu plus tard, ils ont fondé leur propre websérie avec de nouveaux coéquipiers. Les Ghostfacers sont un atout comique récurrent. Ils sont aussi bête que leur pieds et ne font que se ridiculiser à côté des Winchesters criant à chaque fois qu’un porte claque. Ceci dit on les aime bien juste parce qu’ils sont cons. Fait intéressant : ce sont les seuls personnages récurrents qui ont survécus de la saison 1 à 8.
    Castiel : Oui, il faut parler de Castiel à un moment ou à un autre. Castiel est un peu le mouton noir des anges qui se préoccupe, lui, beaucoup plus de humains que des grands desseins des anges pour la Terre. Mais s’il a oser s’opposer à ses frères et sœurs c’est parce qu’il a développé une relation particulière avec  Dean ET Sam (et pas seulement Dean comme certains aiment bien résumer). Castiel est adorable par son côté pur et innocent. Le nombre de fois où sa naïveté devant le monde humain nous a fait rire ne se compte plus. Mais d’un autre côté c’est un ange puissant qui a le grand projet de faire le bien, à commencer de faire comprendre aux anges qu’ils doivent être du côté de l’Humanité. Le problème c’est que Castiel multiplie les mauvais choix qu’il fait pour de bonnes raisons ce qu’on peut très bien voir dans l’épisode 6x20 ‘The Man Who Would Be King’ raconté de son point de vue. Et à chaque mauvais choix on lui tourne le dos, et sa conscience s’alourdie. C’est un peu cette petite peluche adorable que les scénaristes maltraitent qu’on a envie de serrer dans ses bras.
       
    Gabriel (the Trickster) : 3 épisodes où les Winchesters se frottent à lui, 3 épisodes des plus drôles et des plus symboliques de la série (et un quatrième où il meurt). Le Trickster comme on l’appelle au début est un être capable de créer des choses à l’infini ce qui donne le droit aux scénaristes d’inventer des situations complètement absurdes (je ne vous donne aucun exemple parce que la surprise et de ce qu’il y a le plus drôle). Il s’avère qu’au final ce n’était d’autre que l’archange Gabriel s’amusant avec les humains et fuyant les conflits de sa famille. Il est l’une des raisons qui font de Supernatural une série unique et incroyable. Un des  « méchants » (qui ne l’ai plus vraiment) favoris des fans qui continuent à citer l’épisode The Mystery Spot (un des 3 épisodes où il joue avec les Winchesters) tous les mardis 5 saisons après sa diffusion ce qui devrait déjà convaincre les scénaristes de le ramener à la vie (et si l’on en croit les rumeurs c’est déjà fait).
    Crowley : Personnage très  important ces dernières saisons. Crowley est un démon qui tient une place assez importante en Enfer. Il rentre en contact avec les frères par pur intérêt : Satan ne l’aime pas, il n’aime pas Satan et il préférerait que les frères gagnent ça lui épargnerait de l’énergie. [SPOILERS] Ou plutôt il veut contrôler les Enfers et Satan le gène. De plus si Satan est écrasé, dans le remue-ménage que ça va faire, il sera plus facile de prendre le pouvoir.[SPOILERS] Ce que j’aime bien avec Crowley c’est qu’il n’a pas de motivation sentimentale… il veut le pouvoir c’est tout. Et si on en croit ce qui est dit dans un certain épisode ce n’est pas non plus pour une raison sentimentale qu’il a finit en Enfer mais parce qu’il avait vendu son âme pour élargir son pénis. Crowley aurait été un méchant parfait par excellence mais le fait qu’il n’aime pas particulièrement tuer ou mettre la main à la patte fait de lui un méchant très accessible. Il tue pour le pouvoir sans gâcher des vies innocentes dont il ne se préoccupe pas. L’histoire plus sentimentale de Crowley n’a été qu’éffleurer jusqu’à présent mais plusieurs scènes ont déjà prouvé qu’il avait aussi de la profondeur.
    La Mort  et ses faucheuses : on pourrait croire qu’il n’y aurait pas de personnage plus morbide que la Mort mais Supernatural va finir par vous faire dire « La Mort est cool ». La première fois qu’on en entend parler c’est par l’intermédiaire des faucheuses, des êtres chargés de prendre les vies, avec Tessa charmante faucheuse qui fait preuve d’une gentillesse extraordinaire. C’est pendant l’Apocalypse qu’on a l’occasion de voir le grand maître qui bénéficie d’une scène d’entrée magnifique dont les fans ne se sont toujours pas remis. La Mort joue en fait le rôle du grand sage qui est loin des soucis insignifiant de la race humaine, des anges, des démons, de la Terre. La Mort est au-dessus de tout, de Dieu et de ses anges, et est plutôt énervé à chaque fois qu’on la dérange pour des problèmes dont il est loin de se soucier. Cependant la Mort adore les hamburgers et aime assez bien Dean puisqu’il accepte l’aider une ou deux fois. La Mort et les faucheuses sont cool, oui.
    Garth : c’est un chasseur ami de Bobby qui participe à quelques enquêtes des 2 frères. Seulement ce n’est pas ce chasseur bien foutu, un peu bad ass… Non c’est juste Garth, le maladroit qui a sa chaussette Mr. Fizzle  pour les interviews avec les enfants et qui s’évanouie à chaque fois qu’un monstre est battu. On aime tous Garth mais il n’est pas assez apparu pour qu’on le connaisse très bien et je trouve ça dommage.
    Charlie: c'est une jeune geek lesbienne et pro en informatique que les Winchesters croisent un jour et qu'ils embarquent comme espion dans leur affaire. Tout aurait du se terminer là mais ils la recroisent quelque temps après,elle devient une amie et veut même commencer à chasser. Charlie est un peu "la petite soeur qu'ils n'ont jamais désiré". Charlie est maladroite, mignonne et passionné de fantasy et jeu vidéo ce qui n'est pas sans rappeler des gens ordinaire comme vous et moi qui ont tout à fait le profil pour faire partie des fans de Supernatural. Je l'interprète comme une espèce de représentation du fandom dans la série. Charlie est un personnage très attachant qui a pour qualité d'avoir une histoire qui ne tourne pas autour de sa sexualité. Une homosexuelle qui n'a pas pour problème majeur d'assumer ou avouer sa sexualité j'appelle ça un progrès à la télévision.

    Je vais arrêter là ou on y est encore demain. Oui je sais j’ai loupé plein de personnages très attachants (Bela, Ellen et Jo, Lucifer, Balthazar, Benny,  et j’en passe).

     

    Et enfin j’aimerais finir en parlant des acteurs et l’équipe de tournage qui en plus de faire un très bon boulot aiment beaucoup garder le contact avec leur fans en organisant de nombreuses conventions et panels où les fans posent directement leurs questions aux acteurs… ce qui est souvent un prétexte pour très vite déconner est passé limite dans le registre comique. C’est cette ambiance très bonne enfant et proche du public qui fait que le fandom a l’impressionde faire partie de la série. Commençons par le commencement avec les deux acteurs principaux Jensen Ackles (Dean) et Jared Padalecki. Ce qu’on remarque tout de suite c’est biensur leur physique très avantageux mais je pense qu’ils ont un talent d’acteur bien au-dessus de cela. Jensen retrace à la perfection les dialogues intérieurs de Dean sur son visage (et sa structure osseuse parfaite), Jared est juste incroyable dans certaine scène où Sam craque et sait aussi très bien jouer tous les personnages qui ont possédés Sam. L’amitié entre les 2 acteurs est aussi un des sujets favoris des fans. On doit ajouter aussi que Misha Collins qui joue Castiel a presque été élevé au rang de divinité par les fans. La preuve la plus incroyable était la Mishapocalypse : le jour où le fandom entier a décidé de mettre la même photo de Misha en icon sur tous les réseaux sociaux pour un poisson d’avril et ça a légèrement dégénéré (ça fait peur comme ça mais si le monde était plus souvent comme la Mishapocalypse il serait beaucoup plus fun et plaisant à vivre). Il va de soit que Misha endosse très bien le rôle de Castiel. Mark Sheppard dans le rôle de Crowley très connu pour avoir joué dans la plupart des série fantastique/science fiction comme Doctor Who( !), X-Files, Charmed ou encore Firefly. Et puis il y a ces acteurs qui ont joué des rôles plus ou moins importants mais qui sont toujours très proches des fans de Supernatural et tournent toujours en convention : Mark Pellegrino (Lucifer), Richard Speight Jr. (Gabriel), Matt Cohen (John jeune/Micheal), Sebastian Roché (Balthazar), Robert Benedict (Chuck)…  Tous décrivent une très bonne expérience dans la série: l’ambiance très détendu entre les acteurs comme une bande d’ami dont témoigne les bétisiers, les fans très respectueux et passionnés… C’est aussi un peu ça la magie de Supernatural: cette impression de tous faire partis d’une grande famille et de se retrouver dans une bonne ambiance. Les acteurs en profitent pour récolter des fonds pour des associations, les fans respectent leurs vies familiales et les encouragent sans cesse.

     

    En résumé Supernatural  est une série où le drame et la comédie cohabitent qui raconte la magnifique bromance de deux frères qui chassent des fantômes et qui se retrouvent accidentellement enrôlés dans des évènements relevant de la mythologie biblique.  Il y a beaucoup de morts, il y a beaucoup d’évènements surnaturels (sans blague), et surtout beaucoup de morts causé par des évènements surnaturels. La série sait se renouveler encore est encore et reste passionnante après toute ses années. Faire l’effort de regarder plus de 150 épisodes de 40 minutes est bien récompensé. Je ne regrette pas une seconde d’avoir consacré quelque mois à l’exploration de Supernatural. Et enfin n’oubliez pas : le fandom est un endroit où il fait bon vivre. On provoque les personnes un peu trop catholiques en leur disant que Satan est malcompris et qu’il est adorable au fond, on chante Heat of the moment d’Asia tous les mardis, on aime faire peur aux non-expérimentés avec les situations absurdes, on se réjouit à chaque nouvelle naissance chez les acteurs (et il y en a pas mal ces derniers temps), on rit sur les bétisiers, on cite la série, on fait des blagues débiles sur Dean et les tartes, Sam et son ordinateur, on écrit beaucoup de fanfiction assez osées, on ne se lasse pas de remplacer toutes les images d’élan par la tête de Jared Padalecki, et on vénère Misha parce qu’il nous apprend à faire nos lacets.

    Pour terminer une fanvidéo très réussie pour avoir une apperçu de la série (qui la présente sous un angle particulier qui ne reflète pas forcément l'histoire mais elle est vraiment brillante):


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  • (Je galère à ranger mes articles bonjour)
    Aujourd'hui j'aimerais refaire sortir la féministe qui est en moi.

    Féminisme d'après wikipédia: Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à définir, promouvoir et établir les droits des femmes dans la société civile et dans la sphère privée. Il s'incarne dans des organisations dont les objectifs sont d'abolir les inégalitéssociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles dont les femmes sont victimes.

    Nous sommes désormais clairs sur ce que nous entendons par féminisme. 


    Vous connaissez tous la chanson qui cartonne en ce moment: Blurred Lines de Robin Thicke et son célèbre clip où de charmantes femmes dansent vêtues de vulgaire culottes couleur peau (oui c'est la version habillée qui passe à la télé mais tout le monde sait que la version dénudée existe). Je dois dire que je n'ai rien de particulier contre: la chanson marche bien et vous reste dans la tête, le clip même avec des femmes nues n'est en aucun point vulgaire et il est même bien réussi (bien que les paroles sont un peu limite). Mais à quoi cela ressemblerait-il si on inversait les rôles: les femmes sont habillées et les hommes se dandinent à poil ? 

    (On est d'accord les hommes ne sont pas vraiment aussi canons que les filles du clip original)  
    Pas le même effet n'est-ce pas ? Certains pourraient même trouver ça dérangeant. Et c'est bien là qu'est le problème.

    Le nombre de femmes à moitié nues qui font uniquement office de figurantes, "femmes objets", ne faisant que se dandiner et surtout d'entourer le chanteur avec des yeux de biches. Et si chez Robin Thicke ça reste classe et sobre, chez d'autre c'est carrément vulgaire et presque dégoutant. Disons que ça offre une image bien trop dégradante de la femme. 

    Je trouve très honnetement ça dommage qu'au lieu de se rendre des femmes-objets à leur tour les chanteuses ne fassent pas comme leur homologues masculins histoire de rééquilibrer un peu la balance. Pourtant certaines l'ont fait (Madonna la première, une autre preuve de sa marque laissée dans le monde musical beaucoup trop oubliée ou sous-estimée de nos jours si vous voulez mon avis), et je leur dis bravo. Mais bizarrement on ne traite pas ça comme un clip normal et banal, certains même trouvent ça dérangeant. 

    L'une des dernières (à ma connaissance) à l'avoir fait est Marina and the Diamonds, dont je vous ai déjà parlé et que j'aime beaucoup, avec How To Be A Heartbreaker. Déjà Marina se présente comme une briseuse de coeur (heartbreaker) ce qu'on a plutôt l'habitude d'entendre au masculin, qui est d'ailleurs un thème récurrent chez les hommes musiciens. Et ce que j'aime particulièrement ici est que Marina ne porte pas de vêtement dits masculins souvent portés par les femmes pour montrer leur attributs plus testostéronés (le pouvoir, la force etc...), au contraire elle est plutôt confortablement installée dans des fringues réservées aux femmes sans pour autant être trop dénudée; et les hommes sont, déjà, réélement bien foutus et n'ont eux non plus aucun attribut ou aucune attitude dit 'féminin'. Ainsi elle inverse les rôles sans pour autant se 'déguiser' dans le rôle qu'elle doit prendre. Elle échange juste les rôles et c'est ce que beaucoup plus de femmes chanteuses devrait faire.

    Donc voilà mon message: je ne suis pas contre des femmes dénudées qui se dandinent bien qu'il faut avouer qu'il faut arrêter les inlassables clips de fêtes/ à la plage (ou les deux) où les hommes sont habillés normalement et les filles sont toutes à moitié à poil et ne servent strictement à rien à part pour un ou deux zoom sur leurs potrines ou leurs fesses. Ceci dit je veux que plus de clip sortent avec des hommes dénudés, d'abord pour se rincer les yeux nous aussi et avouons-le c'est pas avec les LMFAO en slip qu'on est vraiment satisfait(e)s.

    Il y a encore bien d'autres exemples similaires qui montrent que contrairement à ce qui est annoncé l'image de la femme et l'image de l'homme ne sont pas encore égales.


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  • A l’âge de 31 ans Cory Monteith, acteur canadien connu pour son rôle de Finn Hudson dans Glee, meurt d’une overdose à seulement 2 semaines de son mariage avec sa costar Lea Michele.

    La nouvelle tombe, et un hommage plus grand qu’on aurait pu l’imaginer commence. Les fans de Glee bien sur pleurent leur acteur star, mais les non-fans eux aussi émus par son histoire se mettent à lui rendre hommage. Seules quelques erreurs de la nature humaine n’ont fait qu’exprimer à quel point Glee était de la merde et qu’après tout s’il était mort c’était de sa faute et qu’il n’avait qu’à pas se droguer. Mis à part ces hérétiques, la personnalité généreuse semble faire l’unanimité chez tout le monde.

    Je suis fan de Glee depuis les débuts de la série pour la raison très simple que cette série est pleine d’énergie, de bonne humeur et diffuse un message positif. Pour dire vrai j’ai du mal à comprendre toute ces critiques qui lui sont adressées (ok les storylines n’ont pas beaucoup de sens et ne sont pas logique parfois mais c’est tout). Cory et son personnage n’était pas vraiment mes favoris, peut-être à cause de sa popularité j’ai tendance à m’éloigner des trucs trop populaire, mais je reconnais qu’aussi bien l’acteur que son personnage était terriblement attendrissant. Je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir un froissement au cœur quand j’ai appris sa mort. Si jeune, une carrière qui venait à peine de décoller, un mariage prévu dans le mois, un talent pour le chant et l’interprétation… il avait tout pour réussir. Seul tâche noire : son addiction qui remontait à l’adolescence. C’est une mort stupide lorsqu’on sait qu’il venait juste de sortir de cure de désintoxication. Et si elle a tant affecté les gens c’est que c’est la première mort de notre génération d’acteurs.

    En tant que bonne Gleeks, je me dois de faire un hommage à l’un des acteurs phares de la série. Et j’ai décidé de le faire en musique avec mes moments favoris avec Cory dans la série:

     


     

    Premier moment marquant: la première fois qu’on voit son personnage chanter, sous la douche des vestiaires, Can’t Fight This Feeling de REO Speedwagon. C’est le premier moment où on accroche vraiment au personnage avec l’aspect humoristique du cliché du mec qui chante sous la douche  mélangé à la bonne interprétation du morceau.  Il chantera la chanson en entier par la suite mais c’est surtout à ce moment que la chanson est liée dans la série.

     

    Ce que j’aimais chez lui c’était son côté un peu rock n' roll. Une de mes performances favorites est son solo sur Jessie’s Girl. Et je n’ai rien de particulier à rajouter.

     

    Grande facette de son personnage: son histoire d’amour avec Rachel, il était d’ailleurs fiancé dans la vraie vie avec l’actrice Lea Michele. Pour leur couple j’ai décidé d’éviter toutes ces chansons mielleuses à la Just Can’t Stop Loving You, Faithfully et la chanson originale de la série Pretending et de mettre une ballade moins lourde issue de la dernière saison. D’ailleurs la scène qui précédait cette chanson (ou presque) était l’une des plus adorables du couple phare de Glee mais je ne l'ai pas trouvé disponible sur le net...

     

    Ce que j’aimais chez le personnage c’était aussi qu’il était un peu con des fois. Le meilleur exemple est l’histoire du Grilled Cheesus : Finn pense avoir une révélation du ciel parce qu’en faisant griller son sandwich au fromage il remarque qu’il y a la forme de la tête de Jésus sur son pain. C’est complètement absurde mais c’est un moment où j’ai beaucoup aimé son personnage. Pour l’illustrer j’ai mis le making of où Cory parle un peu de l’épisode et de son expérience avec les grilled cheesus.N’était-il pas adorable ? 
     

    Duo que j’aime beaucoup: le mash-up de Hit Me With Your Best Shot et One Way Or Another avec Santana (joué par Naya Rivera et accessoirement mon personage feminin fétiche). La relation entre les deux personnages était d’ailleurs une storyline que j’avais beaucoup aimé: Finn veut aider Santana à faire son coming out mais celle-ci le prend plutôt mal et décide de se monter contre lui. Leur amitié est assez intéressante puisque les deux personnages sont extrêmement différents l’un de l’autre voire même opposés.
     

    Au final le personnage de Finn n’a pas fait tant de solos que ça, ses duos par contre sont plus nombreux.  Issu de la dernière saison, cette performance est certainement l’une de mes favorites. En duo avec Ryder (Blake Jenner), parfois appelé « le deuxième Finn », la reprise est vraiment très énergique et réussie. Leurs deux personnages sont certes similaires et c’est ce que je trouve intéressant sur cette partie de l’histoire à laquelle la chanson contribue : ils ont une bonne dynamique ensemble et le fait que ce soit Finn qui l’initie au Glee Club, comme un mentor, rendait leur relation intéressante. Relation qui n’a malheureusement pas été poussée. (sorry pour la vidéo à 2 balles c'est le meilleur que j'ai pu trouvé ... elle était pourtant en ligne il n'y a pas si longtemps)

     

    Pour clôturer cet article beaucoup auraient opté pour la fameuse première performance de Don't Stop Believing, grande chanson emblématique de la série. Mais on en bouffe tellement de cette chanson que je préfére cette fanvidéo faite en son honneur avec sa reprise de I'll Stand By You dans la série. Un de ses solos les plus beaux et les plus touchants que j'aurais voulu ajouter en tant que performance mais la vidéo reste (encore une fois) introuvable. Et on termine donc ce bel article avec une note plus triste.

    RIP Cory Monteith (1982-2013)
    rest in peace auf Tumblr


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  • Moi qui était mélomane, j'ai un peu perdu mes habitudes de rechercher de la musique à plein temps. Mais, bien entendu, ce n'est pas pour ça que j'ai arrêté d'écouter de la musique (haha la bonne blague). Voici donc ce qui tourne bien dans mon mp3 en ce moment histoire de reprendre les bonnes habitudes que j'avais.
     

    Dernier ajout concluant en date: la dernière chanson de Natalia Kills (j'avais beaucoup aimé son premier album, la preuve: Perfectionist ). Je n'aime pas forcément la direction vers laquelle l'image de chanteuse est allée et je trouve le clip légèrement raté. Ceci dit la chanson est vraiment addictive. On découvre un nouveau ton de voix de la chanteuse et le refrain répétitif fini presque à coup sur gravé dans votre tête. Seul bémol: je trouve la chanson un peu longue comparé à ce qu'elle a à offrir. On est emporté dès le début mais le pont musical, plutôt bancale, nous fait décrocher. Malgré ces petits défauts j'y suis accro.
    I'm your dream girl, this is real love, but you know what they say about me: That girl is a problem, that girl is a problem, that girl is a problem problem.

     



    Un peu de musique asiatique pour continuer avec Namie Amuro. Grande chanteuse japonaise qui fait partie de mes favorites pour l'occupation du trône de Reine de la J-pop. Avec une trentaine bien avancée et une carrière longue de presque 20 ans Namie nous montre qu'elle est toujours en forme et a de quoi offrir avec son dernier album, Feel, en anglais en majorité (hmm vous aurez peut-être doit à la critique). Voici le single issu de l'album Hands On Me qui reflète bien la volonté de la chanteuse de s'engager dans l'électro alors qu'elle était jusqu'ici plus R&B/Hip-hop. La chanson en anglais et le clip haut en couleur suivent les codes d'aujourd'hui et n'offre pas une grande originalité, certes. Mais Namie arrive à apporter sa touche personnelle et il faut dire que le morceau marche très bien et le refrain ainsi que la petit mélodie électro vous rentre dans la tête et vous fait danser. Pari gagné pour Namie qui aborde un genre électro qui à la fois surf sur la vague du moment et à la fois assume la maturité ... Ce qui n'est pas le cas de tout le monde dans la J-pop (oui je parle de toi Ayumi Hamasaki)

     

    Coup de coeur du moment: Marina and the Diamonds. Je connaissais la chanteuse depuis un moment mais je ne l'ai ajoutée à mon iPod que très récemment et je me régale. La chanteuse anglaise a son personnage bien à elle de femme forte, féministe au caractère bien trempée qui me plait beaucoup. Sa musique est fun et ses textes, qu'elle a écrit elle-même assez rare ces derniers temps pour ne pas le souligner, sont porteurs de messages féministes et narcissiques qui servent son personnage. J'ai choisi une chanson de son premier album: Oh No! qui est certainement l'un de ses plus funs et de ceux que je préfére. Vous pouvez connaitre les extraits de son dernier album Electra Heart (critique à venir ?) Primadonna ou How To Be a Heartbreaker que j'adore également. Enfin bref: j'aime Marina and the Diamonds. 
    If you're not very careful, your possesions will possess you. TV taught me how to feel now real life has no appeal...

     

    Si vous me suiviez avant vous savez à quel point j'aimais le groupe de K-pop 2NE1 et surtout leur leader CL. J'aimais beaucoup sa voix et son style. J'ai donc naturellement sauté de joie en voyant qu'elle avait sortie un single solo. 'Nappeun gijibe' ou 'The Baddest Female' en anglais est assez axé sur le rap/hip-hop typique de sa maison de disque, j'ai nommé la YG. Le clip est conforme lui aussi à ce que nous pond la YG 3 fois sur 4: décors et tenues aléatoires et extravagants de préférence avec une partie danse où on peut voir d'autre membre de la maison de disque: ici ses mentors GD et Tae Yang du groupe BIG BANG et 2 petites trainee extrêmement douée pour leur âge. J'aime dire qu'on a ici le tableau des multiples définitions du mot très controversé "swag" parce que je crois que c'est comme ça que je définirait CL en un mot à cause du charisme qu'elle dégage et de son style hip-hop dont le vocabulaire emploie régulièrement ce mot. La chanson est plutôt addictive surtout sur le refrain et j'adore toujours le ton de voix de CL. Le pont musical est non seulement inutil, ridicule mais en plus complètement à côté de la plaque du reste de la chanson. On lui pardonnera ça quand le refrain vous reste coincé dans la tête en boucle.
    Nan nappeun gijibe nanan nappeun gijibe nan nappeun gijibe, where are my bad girls at ?

     

    J'ai remarqué que ma sélection était plutôt agressive et comme je ne vais pas vous faire l'historique de toutes mes chansons coup de coeur depuis tout ce temps je vous propose quelque chose de plus reposant pour terminer cette sélection bien que ça ne fasse pas partie de mes tendances du moment. Jim and the Povolos est un groupe indie américain créé par les membres de Starkid, un groupe de théâtre composé d'un groupe d'amis célèbres pour avoir mis en scène les parodies musicales d'Harry Potter 'A Very Potter Musical' qui a connu un véritable succès lorsqu'ils l'ont mis sur Youtube (assez compliqué à expliquer), un groupe que j'aime beaucoup puis leur humour décalé et les excellentes idées qu'ils mettent dans leurs pièces (vous aurez le droit à un article aussi tôt ou tard). Voilà donc leur chanson Holiday Club que je trouve d'un pouvoir relaxant incroyable. En accompagnement vidéo vous avez les coulisses de leur tournée SPACE Tour 2011 (que j'ai accessoirement en DVD) où ils ont pour la première fois joué en tant que Jim and the Povolos. (ignorez la présentation et la conclusion débile de miss Lauren Lopez)
    Yoooooouuuuuuu better meet me at the Holiday Club tonight ~~ 


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