• Halsey - BADLANDS

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    Cheveux bleus, revendications féministes, clips mettant en scène un couple de lesbiennes : Halsey est la nouvelle artiste qui semble sortir tout droit des méandres de Tumblr. A tout juste 20 ans, elle crée la sensation sur internet avec un son indie pop/synth-pop léger. Elle cite comme influences The Cure, Nirvana et se dit grande fan de Panic ! at the disco et en cette fin août elle sort son premier album.  Après avoir tourné avec The Kooks, The Weeknd ou Imagine Dragons, elle semble aujourd’hui se construire une fanbase solide et réussi à se faire une petite place dans la scène alternative américaine. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me pencher sur son album nommé Badlands sans trop d’à priori et sans grandes attentes.

    Son esprit « tumblr » se retrouve dès la pochette du CD : photo artistique, décor sauvage, regard au loin, couleurs pastelles, titre centré etc. Un code que toute une génération d’internautes reconnaîtra. Onze chansons nous attendent, écrites et en majorité composée par l’interprète elle-même. Elle présente le concept de l’album comme une métaphore d’un état d’esprit entre solitude et mélancolie. Mais elle appuie aussi sur le fait qu’elle veut que ce soit un album pour les femmes avec son lot de message d’indépendance et de féminisme. Je ne pouvais pas résister à une telle promesse.

    L’album s’ouvre sur Castle, une piste planante qui annonce la couleur. L’instrumental assez minimaliste fait son effet, pendant qu’Halsey chante sur un château qui l’accueillerait en tant que future princesse. Le morceau est de toute évidence bien écrit mais manque d’une musicalité peut-être plus saisissante. Hold me Down, un des titres dévoilés avant la sortie de l’album, suit sur la même formule. Cette fois-ci le mélange est plus catchy et l’interprétation d’Halsey est plus saisissante. Un morceau bon à être utilisé comme single promotionnel : modeste mais bien fait et dans l’air du temps.
    La chanson suivante, New Americana, est certainement celle qui a reçu le plus d’attention de cet album. L’instrumentale s’est enrichie puis un refrain mélodieux et plus puissant. Si la piste reste très sympathique je ne reste que conquise à moitié. Un goût de déjà entendu peut-être ou juste pas assez percutant pour moi. Si Drive nous offre une nouvelle ambiance planante un peu molle, Roman Holiday qui suit nous donne un aperçu plus énergique et abouti. Une piste mignonne encore une fois sans prétention mais qui a son effet.

     

    Colors est une nouvelle bonne présentation, je la trouve légèrement maladroite sur plusieurs points. Coming Down change légèrement la donne en apportant un soupçon de guitare acoustique mais pas grand-chose de plus. Les milieux d’album sont toujours difficiles. Haunting de son côté est un peu plus consistante et rattrape mon oreille. Je déplore tout de même une suite d’instrumentales un peu trop molles à mon goût. Control tente à son tour de réveiller mon attention avec un refrain plutôt envoutant mais finit par retomber un peu à plat. J’apprécie quand même l’intention.
    Nous finissons l’album en ligne droite avec Young God, un nouveau morceau planant mais assez mollasson (même si j’aime sa conclusion), et un autre single de l’album : Ghost. Enfin un couplet accrocheur même s’il est vite rattrapé par un refrain (trop) léger. Cependant le changement de dynamique est appréciable. J’aurais tout de même aimé une instrumentale moins discrète pour cette fin d’album.

    Bref ce n’est qu’un premier album et Halsey a déjà son esthétique et son univers de construit. Ces onze pistes s’inscrivent dans l’air du temps en indie pop et synth-pop parsemé d’un ton hipster. Le problème c’est que ça manque un peu de différentiation, une touche d’originalité et de personnalité qui aurait pu égayer le tout un peu trop mou à mon goût. C’est un album mignon mais oubliable. Il sera facile à caser comme musique d’ambiance mais ne fera pas vraiment long feu sur mon mp3 même si j’ai aimé l’ensemble des pistes. Ce que j’attends de l’évolution d’Halsey c’est de se démarquer dans son style avec des instrumentales plus osées (et plus présentes) et une interprétation plus mordante. Mais ça se veut planant et simpliste, ça plaira à certains plus grands amateurs d’indie pop que moi. L’évolution de son univers semble prometteuse et je ne doute pas qu’elle finira par intéresser le grand public.

    Je conseille : Holding me down, Roman Holiday, Haunting, Ghost
    Je déconseille: je ne sais pas peut-être Drive ou Young God

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