•  

    Elue meilleure photo de moi 2014
     
    Est-il encore tant de faire une petite rétrospective 2014 avant de se consacrer pleinement à 2015 ? Prétendons, pour un moment, que je n’ai pas flemmardé pendant ma dernière semaine de vacances et que je vous offre volontiers mon bilan 2014 personnel en temps voulu. Voici comment j’ai vécu l’année qui vient de s’écouler, pour parler un peu de moi.

    Globalement, j’ai passé une bonne année. J’en garde de très bons souvenirs même si ce n’était pas forcément bien parti. Car oui, cette année je suis officiellement rentrée dans le monde adulte en obtenant le tant convoité diplôme du baccalauréat et en entrant à la fac. Et oh que oui ça me faisait peur, l’appréhension me rongeait peu à peu … jusqu’à ce que l’été arrive et qu’on finit par accepter cette évolution. Aucune amertume ressentie en passant les portes du lycée pour une dernière fois, plutôt détendue pendant les épreuves (ce qui m’a peut-être valu la mention ultime haha). Après un été rempli d’aventures palpitantes (ou presque), j’ai fini par attaquer la fac avec le sourire malgré la quantité de travail qui m’attendait (ce qui explique ce gros trou dans les mis à jour du blog btw). Réveillée par un gain d’énergie je n’ai jamais été stimulée de ma vie que pendant mon premier semestre de fac ce qui m’a épuisée au bout de 2 mois (danger : la double licence c’est ambitieux). Remplie de bonnes résolutions sur mes années fac j’ai voulu faire plein d’activités : je me suis remise à dessiner, j’ai commencé à aller à un atelier de dessin (abandonné très vite), j’ai aussi décidé un peu sur un coup de tête de commencer mon premier instrument (qui se trouve être la batterie… je veux dire pourquoi pas j’aime bien taper sur des trucs). Au final j’ai accueilli mes vacances dans un état végétatif, j’ai enfin pu me vider la tête et ne rien faire (ce qui est bien aussi). C’est aussi un peu pour ça que j’attaque 2015 avec si peu d’énergie et de motivation.

    Le temps me donnait une lumière assez bizarre pour mes photos ce jour-là (Londres, UK)

    Le moins que l’on puisse dire c’est que l’année a été dépaysant pour moi. Je n’ai (je crois) jamais autant voyagé en une seule année. A commencer par un voyage à Londres en début d’année, qui fait toujours du bien. Quelques jours pendant lesquels j’ai pu notamment faire mon pèlerinage aux Studios Warner Bros à l’exposition Harry Potter, là où ils ont tourné tous les films. Et laissez-moi vous dire que lorsqu’on a passé notre enfance dans cet univers et qu’on a vécu au rythme de tous ces films, rentrer dans cet endroit c’est un véritable bonheur. Nous sommes tellement sur un petit nuage qu’on en oublierait le prix exorbitant de l’exposition. Mais avec Harry Potter ou sans, je confirme ce que je pensais lors de ma première visite : j’adore Londres, son architecture, ses quais tout ça. C’est vraiment une ville unique, je suis pressée d’y retourner.

     

    Puis bien entendu c’est en été que j’ai beaucoup bougé. Petit voyage en famille dans le sud de la France, qui a été l’occasion d’apprécier les petits concerts acoustiques de rue dans la nuit douce rempli de moustique. 

    Paysage de l'ÃŽle de Ons (Galice, Espagne)

    J’ai aussi comme d’habitude rendu visite à ma famille qui vit en Espagne, qui m’a donné l’occasion (à part les réunions de familles légèrement lourdes) de manger du poulpe (oh mon dieu que j’adore ça) et d’aller visiter une petite île touristique. L’Île de Ons est très connue pour ses plages ensoleillée mais comme je ne suis pas faite pour la plage, je suis allée marcher pendant 2h. J’ai choisi bien entendu le chemin le plus en côte n’est-ce pas, je me suis aussi bien entendu chopé un beau coup de soleil mais ça en valait le coup ne serait-ce que pour la vue et le plaisir de marcher sur une super playlist.

    Place du Duomo (Milan, Italie)

    Et enfin, avant d’attaquer les cours, je  partageais une grande envie de voyage avec une amie et on a finalement décidé de la concrétiser. Donc on s’est organisé un voyage de dernière minute à Milan. Si j’ai beaucoup aimé la ville, le souvenir qui prédomine reste surtout un voyage en très bonne compagnie qui a égayé la fin de mon été. Mon italien n’était certes pas très au point (je crois cependant avoir acquis la maîtrise suprême de l’intonation du ‘Ciao’). Et laissez-moi vous dire qu’il y a peu de sentiment aussi parfait que de s’allonger sur le toit du majestueux Duomo un jour ensoleillé avec de la musique en faisant des selfies au milieu d’autres touristes.

     
    Si je devais aussi parler de l’aspect culturel de cette année, je crois que mon année a été marquée par un petit emo revival. En effet, ma plongée dans la discographie de My Chemical Romance a véritablement chamboulé mes plans musicaux m’ouvrant les portes à toute une scène pop-punk/alternative que je n’avais pas encore visitée jusque-là et qui me réserve bien des surprises. Et puis rien que la perspective qu’un groupe aussi génial puisse être là dans ce bas monde ça me rend plus légère. Après si je devais parler des musiques sorties cette année (ah j’ai toujours du mal à faire ce genre de chose), je devrais dire que côté chansons pop j’ai beaucoup aimé Ariana Grande (oui ça peut paraître cliché mais Problem est trop groovy pour y résister), Charli XCX, et notamment Chandelier de Sia. Mais j’étais surtout planqué du côté rock donc j’ai été rythmée par l’album des Royal Blood (révélation de l’année ?), j’ai beaucoup aimé le nouveau The Used (j’en avais parlé ici justement), The Pretty Reckless, j’avoue avoir bien aimé le dernier Slipknot (même si j’adhère pas du tout à leur concept de bal masqué), et bien sur je suis fan des deux albums sortis pas les ressortissants de MCR (l’album de Frank Iero dont j’ai déjà parlé, et celui de Gerard Way dont j’aurais prochainement l’occasion de parler)  Sinon j’ai aussi beaucoup aimé Hozier que je ne placerais pas vraiment dans la case « pop » même si son single passe à la radio. C’est relaxant et envoûtant wuuu. Côté asiatique pas grand-chose à noter mis à part une déception attendue pour Ayumi Hamasaki, et un album sympathique de la part des 2NE1. Pour ce qui est des déceptions encore je parlerais de l’album des Maroon5 (groupe qui me régale d’habitude) que je trouve incroyablement plat, décidément être trop mainstream ne leur réussit pas.
    Enfin dédicace aux Thirty Seconds To Mars que j'ai vu en concert à la Saint Valentin (bien mieux qu'un dîner romantique je peux vous le confirmer). J'ai beaucoup aimé l'ambiance, ah la magie des concerts ça fait toujours de beaux souvenirs. Depuis les choses ont changés, Jared Leto est oscarisé et est annoncé pour jouer le Joker dans le prochain Batman (whaaaat).
     
    Concert de Thirty Seconds to Mars

    Au niveau cinéma, une autre de mes activités préférées, l’année a été plutôt Marvelisé. C’était les films qui m’ont le plus fait allée au cinéma. Mon préféré étant au final le deuxième Captain America assez jubilatif (Sebastian Stan en méchant et Black Widow en bad-ass dans un seul film suffirait à justifier mon intérêt pour ce film). Mention spécial aux Guardiens de la Galaxie, que j’attendais ne serait-ce que pour l’audace de faire un film sur des héros inconnus (et un arbre qui parle, et un raton-laveur bourrin), qui a été très divertissant. Pour rester dans les blockbusters, je reste dans les sagas avec le troisième Hunger Games sorti cet automne qui est de loin celui qui m’a le plus fasciné de toute la saga (n’essayez pas de me défier, je connais la chanson The Hanging Tree par cœur). On ne peut pas en dire autant des autres films tirés de romans pour jeunes adultes : Mortal Instruments ? Mouais. Divergent ? pfffff. The Fault in our stars ? Autant j’ai chialer comme une merde devant, autant je m’en tiendrais au livre. Dans les films plus modestes, je retiendrais bien Pride, un film anglais sur un lobby gay qui a soutenu la révolte des mineurs dans les années Tatcher : un bon feel-good movie engagé. Et aussi un film français (eh oui ça arrive aussi) : La Crème de la Crème de Kim Chapiron dont je craignais un peu le côté vulgaire mais au final je me suis régalée.


    Retour rapide sur les séries sachant que j’ai un peu perdu la main de ce côté-là. La série qui m’a le plus enthousiasmée cette année ? J’allais répondre The Walking Dead sans hésitation, mais c’était avant de me rappeler d’Hannibal et de sa magnifique saison 2 qui confirme ma fascination pour cette série si tordue. Dans les deux cas, les séries qui se trouvent être les plus gores (désolé à tous les sensibles), ont su me faire passer du chaud au froid, me dégouter, et m’investir dans l’histoire avec les personnages plus que ce qu’il ne faudrait. S’il y en a une qui me déçoit au contraire, ce serait certainement Glee qui ne véhicule plus aucun intérêt après avoir bâclé sa cinquième saison (bon ça se terminer cette année donc il n’y a plus qu’à espérer qu’ils ne continuent pas le massacre). Encore un mot sur les morts de personnages que je regretterai / !\ SPOILER/ !\: hommage à Abaddon de Supernatural, certainement leur meilleure méchante depuis un bon bout de temps sacrifiée trop tôt ; et bien sur Oberyn Martell de Game of Thrones parce que sa mort ne servait vraiment à rien et ce perso avait tellement de potentiel gâché,  (je pourrais aussi parler de tout ce beau monde mourant dans le finale d’Hannibal mais ils ne sont pas officiellement morts, juste mal en point, donc). / !\ SPOILER/ !\

     

    tumblr_nbt3ir4wmJ1sm592so1_500
     
    Pour terminer, qu’est-ce que j’attends pour 2015 ? Eh bien j’ai déjà une bonne liste d’objectifs personnels concernant ma conquête de mon statut d’adulte (mon premier job, me mettre au code, réussir mon année de fac tout ça) ; mais aussi des accomplissements plus accessoires comme écrire plus, m’améliorer en dessin, relever le défis que je me suis lancée avec la batterie, voir plus de films, lire plus… tout ça. Je veux aussi récidiver dans mes plans de voyage, aller à plus de concerts (festival d’été vous m’avez sur le dos cet été !), réussir à passer dans la filière que je souhaite à la fin de l’année. J’attends également avec impatience tout ce que 2015 nous réserve, et aussi ma première occasion d’exercer mon droit de citoyenne cette année (mon premier vote, c’est pas trop tôt). Je n’aime pas me fixer des objectifs qui sortent de mes habitudes parce que ça réduit la marge de déception. Ainsi pas de « je m’inscris à la salle de sport », « j’arrête de me gaver d’émissions de tatouages », « j’arrête d’acheter des trucs inutiles compulsivement » ou autre «apprendre à cuisiner autre chose que des pâtes ». Que 2015 vous soit fructueux, cœur sur vous à tous mes lecteurs aussi irréels ou inintéressés que vous puissiez être. 

    votre commentaire
  • Evènement web de cette fin de novembre: les Starkid uploadent à Thanksgiving (jeudi dernier) leur dernier spectacle sur youtube "Twisted: the Untold Story of a royal vizier", parodie d'Aladdin ou plus particuilèrement du dessin animé Aladdin de Disney. Cela fait désormais un an que je suis tombée sous le charme de ce... euh -comment le definir?- ce groupe de théâtre, et j'attendais comme beaucoup un nouveau spectacle en ligne. Le dernier en date étant A Very Potter Senior Year en début d'année et encore cela avait été filmé un an auparavant. Mais encore faut-il savoir qui sont les Starkids si vous ne les connaissez pas encore (et en tant que français on ne peut pas vous le reprocher) voici pour vous un petit cours de rattrappage:<o:p></o:p>

    Tout commence à l'université du Michigan en 2009, un groupe d'amis étudiants en Arts du Spectacle montent une comédie musicale amateur parodiant Harry Potter: A Very Potter Musical. Pour le partager avec leurs amis et leurs familles, ils décident de filmer le spectacle avec les moyens du bord et de le mettre sur youtube. Ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que d'autres internautes ont vu leur spectacle... beaucoup même. Malgré des moyens très limités et un scénario relevant plus du délire entre amis qu'autre chose leur spectacle est devenu viral aussi bien sur internet que dans la réalité puisqu'ils ont fait des dates supplémentaires et ont affiché complet soir après soir. Sautant sur l'occasion, ils décident de fonder une compagnie leur permettant de poser un minimum de droit d'auteur (tout en contournant les ennuis de marque déposée sur la franchise d'Harry Potter) et de profiter de ce succès pour se faire un peu d'argent en vendant des produits dérivés. Depuis ils mettent leurs spectacles en ligne et ont une fanbase solide et fidèle. Après avoir obtenu leur diplôme certains se sont détachés du groupe pour travailler sur leur carrière solo. L'exemple le plus connu est certainement Darren Criss repéré par la célèbre série de la Fox, Glee, où il joue depuis le populaire idole gay Blaine. Certains sont montés à Broadway (Britney Coleman, Tyler Brunsman), d'autres ont monté leur propre spectacle (le one man show de Joe Moses), ou tournent dans plusieurs projets comme Joey Richter (un petit rôle dans Jessie de Disney Channel, figurant dans Glee, parfois tournant avec Joe Moses)... 


    Ceux qu'on appelle Starkid aujourd'hui sont ceux qui continuent à tourner au nom de la compagnie: basés à Chicago ils continuent de produire, écrire et jouer des spectacles avec la même recettes que ceux qui ont fait leur succès. Ils sont même partis en tournée aux Etats-Unis à plusieurs reprises avec un petit détour au Canada (SPACE Tour en 2011 et Apocalyptour en 2012). En général écrits par les frères Lang, leurs spectacles parodient un peu tout et n'importe quoi dans la pop culture mélangeant des blagues un peu lourdingues et un scénario très fins le tout agrémenté de chansons type Broadway là encore écrites et composées par eux même. Nous avons eu:
    - La trilogie A Very Potter Musical: après le succès du premier A Very Potter Musical, ils ont décidé de retracer la première année à Poudlard avec A Very Potter Sequel, puis ils avaient un projet de compter la dernière année à Poudlard avec A Very Potter Senior Year qui n'a aboutit qu'à une lecture de script au Leaky Con en 2012 pour cause: les emplois du temps chargés des anciens membres qui devaient reprendre leurs rôles. Mélangeant les éléments des livres avec originalité, abilité et humour, les spectacles relèvent tout de même d'un délire entre ami certes bien réussi. C'est l'origine de leur succès et leurs spectacles les plus populaires.
    -Little White Lie: c'est une websérie faite avant leur succès mise en ligne après Avery Potter Musical qui raconte l'histoire de Sami une jeune lycéenne peu populaire qui fonde un groupe avec son frère et vole sans mauvaise intention les chansons d'un garçon venu postuler pour rejoindre le groupe qui tombe dans le coma entre temps. Certainement leur production la moins délirante. Très appréciée, la mini-série n'a pour fin qu'un retournement de situation et ne sera certainement jamais finie.
    - Me and my Dick: spectacle loufoque qui est en somme une comédie romantique lycéenne à l'exception près que les organes génitaux des personnages sont des personnages à part entière. Le tout mené sans vulgarité et avec humour, la pièce reste quand même la moins populaire.
    - Starship: adorable comédie musicale croisant Starship Troopers (ou le genre de science fiction en général) et La Petite Sirène. Les personnages restent pour une fois tous originaux. Le spectacle raconte l'histoire de Bug, un habitant d'une planète d'insectes géants, qui veut devenir un Starship Ranger (militaires humains chargés de missions dans l’espace). Heureusement pour lui, il croise le chemin d'un vaisseau de Starship Ranger en mission sur sa planète.  On applaudira le travail fait sur les marionnettes d'insectes ainsi que l'ingéniosité dont ils ont fait preuve pour créer un décor de science fiction avec peu de moyen. Malgré une histoire quelque peu excentrique, le spectacle est très accessible et mérite le détour.
    - Holy Musical B@man: parodie de Batman et de DC Comics en général qui offre un bon angle décalé au monde des super héros tout en se concentrant sur la relation légèrement niaise entre Batman et Robin.
    Et enfin Twisted dont je vais vous parler maintenant.
    En résumé : Starkid c'est l'histoire d'un succès sur le net doublé d'un groupe d'amis aux talents multiples qui produisent des spectacles drôles, joyeux et originaux. Je ne peux que vous conseiller de faire un détour sur leur succès au moins écouter leur hymne Going Back To Hogwarts par exemple.

     

    <o:p></o:p><o:p></o:p>

     

    Twisted est donc une parodie d'Aladdin et par extension de Disney produite avec les dons des internautes sur kickstarter. La comédie musicale se centre sur Jafar, le méchant de l'histoire, et fait d'Aladdin un personnage plus antipathique d'où le titre "La véritable histoire d'un vizir royale" (the Untold story of a Royal Vizier). L'histoire commence alors que Jafar est un vizir bienveillant mais comme le royaume est en crise tout le monde le critique (ce qui ne fait pas du tout écho à notre situation actuelle). Aladdin lui est un voleur qui ne se soucie de personne d'autres que lui-même et qui cherche juste à se taper la fille du Sultan. Une perspective pas très originale mais qui offre un angle d’attaque intéressant.

     

    <o:p></o:p>

    Tout d'abord on peut remarquer une très nette amélioration dans la qualité de la vidéo mais aussi du son ce qui rend déjà le spectacle bien plus agréable à regarder que ses prédécesseurs. On ne sait pas s'ils se sont améliorés personnellement ou si le budget était plus confortable mais les costumes sont nettement de meilleur qualité et les éclairage font moins cheap. On remarque aussi qu'ils ont décidé de faire un décor minimaliste juste constitué de rideaux et d’un paysage de fond ce qui rend l'image beaucoup moins chargée. On peut faire la même remarque sur les chansons et leurs voix qui sonnent beaucoup plus professionnelles. Amélioration de la prise de son? Certainement mais pas seulement. Les chœurs d'ensemble sont nettement mieux utilisés et les voix beaucoup mieux calibrées. Autant dire que rien que sur l'aspect totalement extérieur le travail semble plus professionnel et plus facile d'accès à ceux qui ne sont pas particulièrement fan de la formule.

     

     

    <o:p></o:p>

    Niveau casting, ils ont eu l'audace de ne pas mettre uniquement en avant les acteurs les plus populaires. Lauren Lopez, Denise Donovan et Jaime Lyn Beatty sont présentes uniquement dans les choeurs; ou encore Meredith Stepien et Jim Povolo ont des seconds rôles peu présents. Seul Dylan Saunders se paie une place dans le rôle principal en jouant Jafar. Joe Walker, ressors comique essentiel de tous leurs spectacles, s'en tire aussi avec un rôle assez récurrent et important ainsi que plusieurs rôles humoristiques. Quant à Brian Holden, il n'apparait pas sur scène et se contente d'une belle place en tant que metteur en scène et directeur. On notera aussi le retour de A.J. Holmes dans la composition avec ses chansons très Broadway. Aladdin, lui, est interprété par un Starkid déjà vu bien qu’il n'apparaisse que dans les dernières productions: Jeff Blim, déjà très populaire grâce à son charme. Dans les premiers rôles, Jasmine est jouée par une actrice inconnue des fans: Rachel Soglin. Sont aussi bien mis en avant deux acteurs qui apparaissent pour la première fois ici: Alex Paul qui a une série de rôle comique dont le Sultan et le Génie, et Robert Manion très mis en avant dans les numéros musicaux et déjà remarqué par de nombreux fans grâce à son visage d'ange. 

     

       


    Certains fans se sont plains du casting qui laissait les acteurs les plus populaires dans l'ombre mais la pièce n'en souffre absolument pas. Dylan Saunders (Jafar), figure connue, est tout de même le personnage principal, et il est brillant dans ce rôle. Son jeu d'acteur et sa voix de velours méritait depuis longtemps un rôle beaucoup plus important qu'il obtient enfin ici. Il prouve qu’il a du talent à revendre aussi bien en chant qu’en théâtre, très belle performance de sa part. De même, Jeff Blim (Aladdin) est certes pas encore très installé dans la fanbase mais il reste énergique lumineux et plein de charme. Il s’empare totalement de la scène et c’est un plaisir de le voir performer. Son Aladdin est sur le papier très antipathique mais il a réussi à le rendre attachant aux yeux du spectateur. Par contre je ne me cache pas de ne pas être très fan de Rachel Soglin (La Princesse). Son jeu ressemble bien trop à celui des actrices des séries de Disney Channel: certes assez drôle mais sur joué et grinçant. De plus sa voix est légèrement stridente et pas très agréable à écouter. Pour ce qui est des personnages secondaires je trouve comme d'habitude Joe Walker extrêmement drôle je pense que la présence de ses personnages loufoques est parfois indispensable aux productions de Starkid. A noté son rôle bref en Vizir cruel et hautain qui se rapproche par le maquillage et le maniérisme de son très populaire personnage d'Ombrage (si vous ne devez voir qu'un seul extrait de A Very Potter Sequel ce serait une scène avec Ombrage... croyez-moi). Quant à Meredith en Sherazade est juste sublime. On regrettera peut-être de ne pas la voir dans une palette de personnage plus large au lieu de rester la figure de la femme aimée perdue.  Jim Povolo, lui, a plusieurs rôles divers dont le plus important: un homme au ordre de Jafar porteur de la phrase de comique de répétition « It’s all your fault Jafar » (Tout est de ta faute Jafar). On a dore tous Jim Povolo juste pour jouer le même genre de personnages drôles sans qu’on est l’impression qu’il essaie de l’être. Comme d’habitude on a eu le droit à l’utilisation de sa voix rauque pur faire rire. On aime ses personnages bien que souvent secondaires et ils fonctionnent toujours aussi bien. Pour parler des nouveaux venus Alex Paul (le génie, le sultan et plusieurs autres rôles). Chargé de plusieurs rôles humoristiques, je dois avouer qu’il marche plutôt bien. Il a une énergie plus classique et moins loufoque que les Starkids mais ça marche bien. Et biensur impossible de ne pas parler du coup de cœur des fans : Robert Manion. En vérité, il est difficle de ne pas avir un coup de cœur pour lui. Il fait souvent partie de l’ensemble des chœurs mais il a une présence qui se remarque. Une voix puissante, de temps en temps un rôle où il est tout simplement adorable… Sans oublier son interprétation de Gaston (le « méchant » dans La Belle et la Bête). Il est multifonction, il a une gueule d’ange, il a une belle voix… les fans l’ont adopté ! Pour finir petit clin d’œil aux Starkids dans la chorale Jaime, Denise et Lauren dont je parlais plus haut qui restent facilement repérables et qui restent brillantes.

    <o:p></o:p>

    Une pièce de Starkid ne serait pas une pièce de Starkid sans un humour décalé omniprésent. Twisted est certainement celle qui joue le plus avec des blagues en dessous de la ceinture (j’irais même jusqu’à dire qu’elle concurrence Me and My Dick oui oui). Mais l’art des Starkid est de rendre ces blagues moins lourdes et plus fines. Elles restent bien trouvées, même le gag du Prince Achmed (joué par Joe Walker dans toute sa splendeur) qui s’est fait déchiqueté les fesses par un tigre plutôt digne d’une farce qu’autre chose évite de tomber dans quelque chose de vulgaire et reste une des plus mémorables. On retiendra aussi le duo ridicule de la princesse rêvant d’un amour éternel et d’Aladdin qui ne pense qu’à la sauter (la chanson «Take off your clothes » dit tout). Aladdin en lui-même a été écrit pour être drôle et Jeff Blim excellent dans le rôle ne fait que nous faire rire encore plus fort. On regrette par contre que le personnage principal ne soit pas forcément drôle je pense que Jafar manquait de bonne blague. Résultat Jafar et son histoire sont plutôt dramatiques alors que tous les autres nous servent toute une ribambelle de débilité. On rit donc légèrement moins que sur les gros délires des AVPM par exemple mais on retrouve notre bon vieil humour bien connu des Starkid.

     

    <o:p></o:p>

    Autre élément essentiel d’une pièce de Starkid : les chansons (qui servent aussi souvent l’aspect comique du spectacle). Je trouve que la composition et les voix sonnent beaucoup plus professionnelles. Je trouve d’habitude les compositions de AJ Holmes sympathiques mais assez lassantes sur un spectacle entier mais cette fois-ci je me suis régalé du début à la fin. Je trouve que l’ensemble des chœurs a été tellement bien exploité. Être dans les chœurs n’était pas qu’une partie de glande La chanson de la scène d’exposition, Dream a little bit harder, est juste géniale et montre bien la superbe utilisation de la chorale. Happy Ending (fin acte 1) est énergique et totalement entêtante, Golden Rule rentre très facilement dans la tête, la chanson éponyme Twisted est superbe, ou encore No one remembers Achmed qui en plus d’être drôle est très bien construite… On compte aussi plusieurs chansons pleines d’amour et d’émotions dont je ne suis pas forcément fan. Ceci dit il est déjà arrivé que je trouve une ballade de Starkid géniale après coup. Je pense qu’ils ont une des meilleures compositions et interprétations d’ensemble qu’ils n’ont jamais faites. Je m’incline !

     

     

    <o:p></o:p>

    Passons maintenant au cœur du spectacle : l’histoire et le scénario. On espère toujours des Starkids leur superbe manière de retourner une histoire de base d’une façon à la fois comique et très fine. Ils n’ont pas manqué le coup avec Twisted. En plus de faire un superbe double sens avec la situation économique actuelle, ils arrivent à renverser complètement le conte d’Aladdin en faveur du méchant de l’histoire et ce dès le début du spectacle. Ils nous servent la sauce ‘la véritable histoire des méchants n’est pas racontée dans les contes’ avec la superbe chanson Twisted où ils ont fait venir tous les méchants de Disney. L’histoire tient debout sans aucune grosse errance scénaristique comme ils font des fois ce qui évite souvent les longueurs de début d’acte II. Cette fois-ci je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Certains retournement de situation sont surprenants et inattendus et nous font très vite sourire. Le Happy Ending est d’ailleurs très bien trouvé mais je pense qu’ils auraient pu peaufiner un peu la fin. Je m’incline encore une fois devant les frères Lang qui me surprennent une fois de plus.

    <o:p></o:p>

                 

    En résumé, Twisted est une vraie bonne parodie d’Aladdin qui mérite le détour. Le travail des Starkid devient petit à petit de plus en plus professionnel sans pour autant perdre cette excentricité et cet humour loufoque qui a fait leur succès. Pour les fans c’est un spectacle tout aussi bien réussi mais plus abouti et l’occasion de découvrir de nouveaux très bons acteurs. Je le répète Dylan et Jeff sont brillants dans leurs rôles. Pour les non fans je dirais que c’est certainement leur spectacle le plus accessible et plus grand public rien que par la qualité de l’enregistrement. Je ne peux que vous encourager à faire un détour. Le spectacle n’est pas encore sous-titré en français à ma connaissance il faut donc être tout de même assez bon en anglais mais ça reste assez simple à comprendre (j’aimerais bien m’atteler à la traduction du spectacle mais je suppose que je n’ai pas assez de temps).Le spectacle fait encore une fois ce que les Starkids font de mieux : nous donner envie de danser, chanter avec eux et nous mettre de bonne humeur !

    Voici le trailer du spectacle pour vous faire une idée. Regardez l'intégralité du spectacle ici


    votre commentaire
  • (Je galère à ranger mes articles bonjour)
    Aujourd'hui j'aimerais refaire sortir la féministe qui est en moi.

    Féminisme d'après wikipédia: Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à définir, promouvoir et établir les droits des femmes dans la société civile et dans la sphère privée. Il s'incarne dans des organisations dont les objectifs sont d'abolir les inégalitéssociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles dont les femmes sont victimes.

    Nous sommes désormais clairs sur ce que nous entendons par féminisme. 


    Vous connaissez tous la chanson qui cartonne en ce moment: Blurred Lines de Robin Thicke et son célèbre clip où de charmantes femmes dansent vêtues de vulgaire culottes couleur peau (oui c'est la version habillée qui passe à la télé mais tout le monde sait que la version dénudée existe). Je dois dire que je n'ai rien de particulier contre: la chanson marche bien et vous reste dans la tête, le clip même avec des femmes nues n'est en aucun point vulgaire et il est même bien réussi (bien que les paroles sont un peu limite). Mais à quoi cela ressemblerait-il si on inversait les rôles: les femmes sont habillées et les hommes se dandinent à poil ? 

    (On est d'accord les hommes ne sont pas vraiment aussi canons que les filles du clip original)  
    Pas le même effet n'est-ce pas ? Certains pourraient même trouver ça dérangeant. Et c'est bien là qu'est le problème.

    Le nombre de femmes à moitié nues qui font uniquement office de figurantes, "femmes objets", ne faisant que se dandiner et surtout d'entourer le chanteur avec des yeux de biches. Et si chez Robin Thicke ça reste classe et sobre, chez d'autre c'est carrément vulgaire et presque dégoutant. Disons que ça offre une image bien trop dégradante de la femme. 

    Je trouve très honnetement ça dommage qu'au lieu de se rendre des femmes-objets à leur tour les chanteuses ne fassent pas comme leur homologues masculins histoire de rééquilibrer un peu la balance. Pourtant certaines l'ont fait (Madonna la première, une autre preuve de sa marque laissée dans le monde musical beaucoup trop oubliée ou sous-estimée de nos jours si vous voulez mon avis), et je leur dis bravo. Mais bizarrement on ne traite pas ça comme un clip normal et banal, certains même trouvent ça dérangeant. 

    L'une des dernières (à ma connaissance) à l'avoir fait est Marina and the Diamonds, dont je vous ai déjà parlé et que j'aime beaucoup, avec How To Be A Heartbreaker. Déjà Marina se présente comme une briseuse de coeur (heartbreaker) ce qu'on a plutôt l'habitude d'entendre au masculin, qui est d'ailleurs un thème récurrent chez les hommes musiciens. Et ce que j'aime particulièrement ici est que Marina ne porte pas de vêtement dits masculins souvent portés par les femmes pour montrer leur attributs plus testostéronés (le pouvoir, la force etc...), au contraire elle est plutôt confortablement installée dans des fringues réservées aux femmes sans pour autant être trop dénudée; et les hommes sont, déjà, réélement bien foutus et n'ont eux non plus aucun attribut ou aucune attitude dit 'féminin'. Ainsi elle inverse les rôles sans pour autant se 'déguiser' dans le rôle qu'elle doit prendre. Elle échange juste les rôles et c'est ce que beaucoup plus de femmes chanteuses devrait faire.

    Donc voilà mon message: je ne suis pas contre des femmes dénudées qui se dandinent bien qu'il faut avouer qu'il faut arrêter les inlassables clips de fêtes/ à la plage (ou les deux) où les hommes sont habillés normalement et les filles sont toutes à moitié à poil et ne servent strictement à rien à part pour un ou deux zoom sur leurs potrines ou leurs fesses. Ceci dit je veux que plus de clip sortent avec des hommes dénudés, d'abord pour se rincer les yeux nous aussi et avouons-le c'est pas avec les LMFAO en slip qu'on est vraiment satisfait(e)s.

    Il y a encore bien d'autres exemples similaires qui montrent que contrairement à ce qui est annoncé l'image de la femme et l'image de l'homme ne sont pas encore égales.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique