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    Elue meilleure photo de moi 2014
     
    Est-il encore tant de faire une petite rétrospective 2014 avant de se consacrer pleinement à 2015 ? Prétendons, pour un moment, que je n’ai pas flemmardé pendant ma dernière semaine de vacances et que je vous offre volontiers mon bilan 2014 personnel en temps voulu. Voici comment j’ai vécu l’année qui vient de s’écouler, pour parler un peu de moi.

    Globalement, j’ai passé une bonne année. J’en garde de très bons souvenirs même si ce n’était pas forcément bien parti. Car oui, cette année je suis officiellement rentrée dans le monde adulte en obtenant le tant convoité diplôme du baccalauréat et en entrant à la fac. Et oh que oui ça me faisait peur, l’appréhension me rongeait peu à peu … jusqu’à ce que l’été arrive et qu’on finit par accepter cette évolution. Aucune amertume ressentie en passant les portes du lycée pour une dernière fois, plutôt détendue pendant les épreuves (ce qui m’a peut-être valu la mention ultime haha). Après un été rempli d’aventures palpitantes (ou presque), j’ai fini par attaquer la fac avec le sourire malgré la quantité de travail qui m’attendait (ce qui explique ce gros trou dans les mis à jour du blog btw). Réveillée par un gain d’énergie je n’ai jamais été stimulée de ma vie que pendant mon premier semestre de fac ce qui m’a épuisée au bout de 2 mois (danger : la double licence c’est ambitieux). Remplie de bonnes résolutions sur mes années fac j’ai voulu faire plein d’activités : je me suis remise à dessiner, j’ai commencé à aller à un atelier de dessin (abandonné très vite), j’ai aussi décidé un peu sur un coup de tête de commencer mon premier instrument (qui se trouve être la batterie… je veux dire pourquoi pas j’aime bien taper sur des trucs). Au final j’ai accueilli mes vacances dans un état végétatif, j’ai enfin pu me vider la tête et ne rien faire (ce qui est bien aussi). C’est aussi un peu pour ça que j’attaque 2015 avec si peu d’énergie et de motivation.

    Le temps me donnait une lumière assez bizarre pour mes photos ce jour-là (Londres, UK)

    Le moins que l’on puisse dire c’est que l’année a été dépaysant pour moi. Je n’ai (je crois) jamais autant voyagé en une seule année. A commencer par un voyage à Londres en début d’année, qui fait toujours du bien. Quelques jours pendant lesquels j’ai pu notamment faire mon pèlerinage aux Studios Warner Bros à l’exposition Harry Potter, là où ils ont tourné tous les films. Et laissez-moi vous dire que lorsqu’on a passé notre enfance dans cet univers et qu’on a vécu au rythme de tous ces films, rentrer dans cet endroit c’est un véritable bonheur. Nous sommes tellement sur un petit nuage qu’on en oublierait le prix exorbitant de l’exposition. Mais avec Harry Potter ou sans, je confirme ce que je pensais lors de ma première visite : j’adore Londres, son architecture, ses quais tout ça. C’est vraiment une ville unique, je suis pressée d’y retourner.

     

    Puis bien entendu c’est en été que j’ai beaucoup bougé. Petit voyage en famille dans le sud de la France, qui a été l’occasion d’apprécier les petits concerts acoustiques de rue dans la nuit douce rempli de moustique. 

    Paysage de l'ÃŽle de Ons (Galice, Espagne)

    J’ai aussi comme d’habitude rendu visite à ma famille qui vit en Espagne, qui m’a donné l’occasion (à part les réunions de familles légèrement lourdes) de manger du poulpe (oh mon dieu que j’adore ça) et d’aller visiter une petite île touristique. L’Île de Ons est très connue pour ses plages ensoleillée mais comme je ne suis pas faite pour la plage, je suis allée marcher pendant 2h. J’ai choisi bien entendu le chemin le plus en côte n’est-ce pas, je me suis aussi bien entendu chopé un beau coup de soleil mais ça en valait le coup ne serait-ce que pour la vue et le plaisir de marcher sur une super playlist.

    Place du Duomo (Milan, Italie)

    Et enfin, avant d’attaquer les cours, je  partageais une grande envie de voyage avec une amie et on a finalement décidé de la concrétiser. Donc on s’est organisé un voyage de dernière minute à Milan. Si j’ai beaucoup aimé la ville, le souvenir qui prédomine reste surtout un voyage en très bonne compagnie qui a égayé la fin de mon été. Mon italien n’était certes pas très au point (je crois cependant avoir acquis la maîtrise suprême de l’intonation du ‘Ciao’). Et laissez-moi vous dire qu’il y a peu de sentiment aussi parfait que de s’allonger sur le toit du majestueux Duomo un jour ensoleillé avec de la musique en faisant des selfies au milieu d’autres touristes.

     
    Si je devais aussi parler de l’aspect culturel de cette année, je crois que mon année a été marquée par un petit emo revival. En effet, ma plongée dans la discographie de My Chemical Romance a véritablement chamboulé mes plans musicaux m’ouvrant les portes à toute une scène pop-punk/alternative que je n’avais pas encore visitée jusque-là et qui me réserve bien des surprises. Et puis rien que la perspective qu’un groupe aussi génial puisse être là dans ce bas monde ça me rend plus légère. Après si je devais parler des musiques sorties cette année (ah j’ai toujours du mal à faire ce genre de chose), je devrais dire que côté chansons pop j’ai beaucoup aimé Ariana Grande (oui ça peut paraître cliché mais Problem est trop groovy pour y résister), Charli XCX, et notamment Chandelier de Sia. Mais j’étais surtout planqué du côté rock donc j’ai été rythmée par l’album des Royal Blood (révélation de l’année ?), j’ai beaucoup aimé le nouveau The Used (j’en avais parlé ici justement), The Pretty Reckless, j’avoue avoir bien aimé le dernier Slipknot (même si j’adhère pas du tout à leur concept de bal masqué), et bien sur je suis fan des deux albums sortis pas les ressortissants de MCR (l’album de Frank Iero dont j’ai déjà parlé, et celui de Gerard Way dont j’aurais prochainement l’occasion de parler)  Sinon j’ai aussi beaucoup aimé Hozier que je ne placerais pas vraiment dans la case « pop » même si son single passe à la radio. C’est relaxant et envoûtant wuuu. Côté asiatique pas grand-chose à noter mis à part une déception attendue pour Ayumi Hamasaki, et un album sympathique de la part des 2NE1. Pour ce qui est des déceptions encore je parlerais de l’album des Maroon5 (groupe qui me régale d’habitude) que je trouve incroyablement plat, décidément être trop mainstream ne leur réussit pas.
    Enfin dédicace aux Thirty Seconds To Mars que j'ai vu en concert à la Saint Valentin (bien mieux qu'un dîner romantique je peux vous le confirmer). J'ai beaucoup aimé l'ambiance, ah la magie des concerts ça fait toujours de beaux souvenirs. Depuis les choses ont changés, Jared Leto est oscarisé et est annoncé pour jouer le Joker dans le prochain Batman (whaaaat).
     
    Concert de Thirty Seconds to Mars

    Au niveau cinéma, une autre de mes activités préférées, l’année a été plutôt Marvelisé. C’était les films qui m’ont le plus fait allée au cinéma. Mon préféré étant au final le deuxième Captain America assez jubilatif (Sebastian Stan en méchant et Black Widow en bad-ass dans un seul film suffirait à justifier mon intérêt pour ce film). Mention spécial aux Guardiens de la Galaxie, que j’attendais ne serait-ce que pour l’audace de faire un film sur des héros inconnus (et un arbre qui parle, et un raton-laveur bourrin), qui a été très divertissant. Pour rester dans les blockbusters, je reste dans les sagas avec le troisième Hunger Games sorti cet automne qui est de loin celui qui m’a le plus fasciné de toute la saga (n’essayez pas de me défier, je connais la chanson The Hanging Tree par cœur). On ne peut pas en dire autant des autres films tirés de romans pour jeunes adultes : Mortal Instruments ? Mouais. Divergent ? pfffff. The Fault in our stars ? Autant j’ai chialer comme une merde devant, autant je m’en tiendrais au livre. Dans les films plus modestes, je retiendrais bien Pride, un film anglais sur un lobby gay qui a soutenu la révolte des mineurs dans les années Tatcher : un bon feel-good movie engagé. Et aussi un film français (eh oui ça arrive aussi) : La Crème de la Crème de Kim Chapiron dont je craignais un peu le côté vulgaire mais au final je me suis régalée.


    Retour rapide sur les séries sachant que j’ai un peu perdu la main de ce côté-là. La série qui m’a le plus enthousiasmée cette année ? J’allais répondre The Walking Dead sans hésitation, mais c’était avant de me rappeler d’Hannibal et de sa magnifique saison 2 qui confirme ma fascination pour cette série si tordue. Dans les deux cas, les séries qui se trouvent être les plus gores (désolé à tous les sensibles), ont su me faire passer du chaud au froid, me dégouter, et m’investir dans l’histoire avec les personnages plus que ce qu’il ne faudrait. S’il y en a une qui me déçoit au contraire, ce serait certainement Glee qui ne véhicule plus aucun intérêt après avoir bâclé sa cinquième saison (bon ça se terminer cette année donc il n’y a plus qu’à espérer qu’ils ne continuent pas le massacre). Encore un mot sur les morts de personnages que je regretterai / !\ SPOILER/ !\: hommage à Abaddon de Supernatural, certainement leur meilleure méchante depuis un bon bout de temps sacrifiée trop tôt ; et bien sur Oberyn Martell de Game of Thrones parce que sa mort ne servait vraiment à rien et ce perso avait tellement de potentiel gâché,  (je pourrais aussi parler de tout ce beau monde mourant dans le finale d’Hannibal mais ils ne sont pas officiellement morts, juste mal en point, donc). / !\ SPOILER/ !\

     

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    Pour terminer, qu’est-ce que j’attends pour 2015 ? Eh bien j’ai déjà une bonne liste d’objectifs personnels concernant ma conquête de mon statut d’adulte (mon premier job, me mettre au code, réussir mon année de fac tout ça) ; mais aussi des accomplissements plus accessoires comme écrire plus, m’améliorer en dessin, relever le défis que je me suis lancée avec la batterie, voir plus de films, lire plus… tout ça. Je veux aussi récidiver dans mes plans de voyage, aller à plus de concerts (festival d’été vous m’avez sur le dos cet été !), réussir à passer dans la filière que je souhaite à la fin de l’année. J’attends également avec impatience tout ce que 2015 nous réserve, et aussi ma première occasion d’exercer mon droit de citoyenne cette année (mon premier vote, c’est pas trop tôt). Je n’aime pas me fixer des objectifs qui sortent de mes habitudes parce que ça réduit la marge de déception. Ainsi pas de « je m’inscris à la salle de sport », « j’arrête de me gaver d’émissions de tatouages », « j’arrête d’acheter des trucs inutiles compulsivement » ou autre «apprendre à cuisiner autre chose que des pâtes ». Que 2015 vous soit fructueux, cœur sur vous à tous mes lecteurs aussi irréels ou inintéressés que vous puissiez être. 

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    En regardant Nicki Minaj, il semble assez surprenant que la belle soit arrivée à s’imposer à ce point sur la scène hip-hop/R&B. Difficile de faire converger les avis sur son image controversée, et pourtant Nicki est aujourd’hui partout : sur les albums des autres (dernièrement Beyoncé, Madonna entre autres), au cinéma (Triple Alliance avec Cameron Diaz sorti cet été), ses dernières sorties font un carton (Bang Bang avec Ariana Grande et Jessie J est définitivement l’un des tubes de cette fin d’année), et son dernier clip Anaconda est l’un des plus discuté sur le net. Au final qu’on l’adore ou qu’on la méprise, celle qu’on raille souvent sur le volume de son cul a plus d’un tour dans son sac et compte bien s’installer confortablement sur la scène internationale avec son propre style. Elle sort aujourd’hui son 3e album prénommé The Pinkprint, sur lequel je veux me pencher aujourd’hui.

    Petit rappel des faits avant d’attaquer l’écoute de l’album : Nicki nait à la Trinidad puis grandit dans le Queens à New York et est tout d’abord repérée en 2002 par un petit label grâce à son compte MySpace. C’est Lil Wayne qui la révèle au grand jour en la faisant participer à plusieurs de ses mixtapes. Mais c’est en signant avec un nouveau label en 2009 que sa carrière décolle véritablement avec de nombreuses collaborations : Ludacris, Rihanna, Justin Bieber, Will.i.am, Mariah Carey… Elle sort son premier vrai album Pink Friday en 2010 où on trouve de nombreuses collaborations de grand nom du rap comme Kanye West ou Eminem. L’album connait un grand succès et remporte plusieurs récompenses notamment avec le titre Super Bass. A partir de là, toutes les portes lui sont ouvertes : elle collabore avec encore d’autres grands artistes internationaux comme David Guetta (Where Them Girls At, Turn me on) ou Madonna avec qui elle est notamment en live pour le Super Bowl 2012. Son style fantaisiste, son air provocant et son physique font très vite d’elle une star très discutée. En 2012 elle sort un deuxième album Pink Friday : Roman Reloaded qui connait encore plus de succès que le premier notamment avec le single Starships. La même année elle intègre également le jury d’American Idol et effectue sa première tournée mondiale. La suite vous la connaissez surement puisque vous avez sans doute vu ou eu écho de la controverse autour de son titre Anaconda sorti cet été, titre vedette de l’album dont il est question aujourd’hui.

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    Pour ce qui est du design de l’album, la rappeuse semble s’être pour une fois abstenue de faire part de ses formes généreuses qui lui ont valu tant de scandales (tel que celui autour de la pochette du single Anaconda où on avait eu droit son arrière-train en string comme élément central). Elle se contente pour une fois d’une pochette minimaliste avec une simple empreinte de doigt dans de l’encre rose (sa couleur de prédilection si on suit bien). Au programme 16 morceaux (21 sur la version deluxe), chacun classés « contenu explicite »,  avec des collaborations de toutes parts d’artiste connu et moins connu… Attachons nos ceintures, ajustons notre casque et appuyons sur play.

    L’album commence avec All Things Go, dernièrement sorti en single, qui annonce une ambiance d’hip-hop classique. Instrumentale minimaliste, rap standard (contrairement à ce à quoi elle avait pu nous habituer), un refrain R&B sans prétention, référence à son nom et au titre de l’album dans le rap... Peut-être que nous pouvons voir ici la volonté de se montrer comme une artiste hip-hop crédible au de-là de son style excentrique. Le morceau est réussi dans son ensemble sans pour autant faire d’étincelle. I Lied suit et nous fait découvrir le chant de Nicki (qui n’était pas inconnu pour ceux qui ont écouté ses albums précédents notamment avec Marilyn Monroe sur son dernier album). Son timbre de voix passe tout aussi bien en chant, on lui découvre même une certaine fragilité qui montre encore une fois la diversité de ses talents. Si j’avais un reproche à faire à c’est peut-être l’instrumental plus que minimaliste, la chanson aurait pu avoir beaucoup plus d’impact avec plus de puissance dans le beat ou la mélodie. Le titre en reste une très bonne surprise qui aurait d’ailleurs été un meilleur single que All Things Go.
    Même formule mi-rap mi-chant avec The Crying Game où on peine à reconnaitre la voix de Nicki sur le refrain tant on ne la savait pas capable de passer dans les aigus. J’ai cependant toujours ce problème avec l’instrumentale qui se contente d’un rythme donné par un claquement de doigt et un léger beat de fond.
    Un début d’album qui s’éloigne donc de ses frasques électro complètement déjantées. Si je ne suis pas convaincus à 100%, ça donne envie d’en entendre plus.

     



    Clip de Only avec Chris Brown, Lil Wayne et Drake

    Passons à une petite série de collaboration, et la première à y passer est Ariana Grande, la popstar montante au visage juvénile avec Get On Your Knees. Bien que la collaboration reste toujours assez surprenante, je dois dire que le mélange est très cohérent et plaisant. Les deux voix sont (bizarrement) du même ton ce qui donne une harmonie parfaite. La chanson aurait cependant mérité un peu plus de punch.
    A Beyoncé de s’inviter sur l’album de la rappeuse après leur duo réussi sur Flawless sur la réédition du dernier album de « Queen B ». Feeling Myself a l’avantage d’être interprété par les deux stars Hip-hop/R&B du moment, pourtant le morceau ne décolle pas malgré quelques passages plus pêchus et la répétition « I’m feeling myself, feeling myself » de la part de Beyoncé n’est pas très convaincant. Encore une fois je suis sûre qu’une instrumentale plus élaborée aurait pu faire la différence.
    Only, lui, est un titre en collaboration avec Drake, Lil Wayne et Chris Brown (rien que ça). Pourquoi pas ? Ma répulsion pour Chris Brown n’a pas été trop titillée par ce morceau. Et puis je ne suis pas la plus grande fan de Drake ni de Lil Wayne. Disons que le morceau m’a laissée totalement indifférente. Et puis qui a fait ces arrangements douteux sur le refrain ?

    On poursuit l’écoute avec Want Some More, enfin on a le droit à un peu plus d’énergie. On retrouve une touche d’extravagance qui a fait son succès. Nicki joue avec son flow et c’est ce que j’aimais dans ses premiers albums donc je suis comblée de ce côté-là sans pour autant être totalement satisfaite. Four Door Aventadore enchaîne… puis on est de retour aux collaborations avec un duo avec Jeremih (qui abuse de l’autotune) sur Favorite qui a l’avantage de nous offrir un bon beat sur le rap et qui n’avait largement pas besoin de cette collab pour être sympa. Meek Mill est le prochain invité sur Buy A Heart. Au moins c’est un rappeur avec un bon flow et le beat est sympa ce qui rattrape leur utilisation d’autotune sur le refrain. Lunchmoney Lewis (encore un inconnu au bataillon oui) se joint à la fête sur Trini Dem Girls qui attire notre attention dès les premières notes. Voilà une chanson plus rythmée (enfin j’ai envie de dire) mais il manque encore le soutien d’une bonne instrumentale sur certaines parties de la chanson. J’aime bien.

     



    La clip controversé de Anaconda

    Et voilà, la star de l’album : Anaconda, cette chanson faite pour assumer son gros derrière (« big fat ass »). Et si la chanson, le clip et la pochette font controverse (notamment pour le fait que ‘Anaconda’ ne fait bien sûr pas référence au serpent) je dois dire que j’aime beaucoup la chanson. Elle est rythmée, originale et fun. Puis elle rentre trop bien dans nos têtes et on s’amuse trop à la chanter pour bien la détester. Mention spéciale pour la fin de la chanson où on a l’impression d’avoir totalement perdue Nicki qui scande « Fuck those skinny bitches » ou encore « I got a big fat ass » l’air délurée sans aucun problème.
    La bonne nouvelle c’est qu’on arrive dans une partie plus pêchue de l’album, ce qui tombe bien je commençais à m’ennuyer. The Night Is Still Young renoue avec son album précédent avec un son bien électro. Mais elle le fait avec plus de subtilité et le résultat est très concluant même si j’ai quand même du mal avec le refrain qui aurait mérité plus d’énergie.


    Suit Pills and Potions, single mid-tempo sorti plus tôt cette année qui avait ravi les gens pour sa simplicité. La chanson marche bien malgré une simplicité au niveau de l’instru (pour une fois). J’aime bien la tranquillité qu’inspire cette chanson. Bed of Lies en duo Skylar Grey commence avec quelques notes au piano. La chanteuse ajoute un côté pop à la chanson très plaisant mélangé au rap de Nicki sur les couplets. L’album (en édition normale du moins) se termine sur Grand Piano qui continue dans le thème du piano sauf que Nicki est au chant cette fois-ci. Cette ballade est très honnête, seulement les montées dans les aigus ne sont pas très mélodieux. L’ajout par la suite de violons est assez bancal. C’est sympa pour le mélange des styles mais cette ballade n’a rien qui la fait se démarquer et reste assez maladroite par moment.

    Je continue sur les 5 morceaux de la version deluxe. Et on retrouve Meek Mill pour Big Daddy et j’applaudis encore une fois son flow et son énergie. Voilà ce qu’on attend d’une collab entre rappeurs : deux bons flows qui se tournent autour et forment une chanson bien menée.
    Puis on s’attaque à Shanghai, qui n’a rien de transcendant malgré une instru sympa. Win Again nous donne un rythme et un flow plus rapide, ainsi qu’un refrain accrocheur. Suit Mona Lisa qui offre des arrangements un peu fantaisiste mais qui reste assez monotone au final. Et enfin pour clôturer cet opus, Put You in a Room remet un bon beat pour ensuite nous laisser avec une chanson stagnante.
    Cinq chansons sympathiques qui ne valent peut-être pas un ajout particulier.

     


    Le lecteur passe automatiquement sur ses anciens albums et là je me rends compte du principal défaut de cet album : mon dieu ce que c’est monotone, on ne retrouve pas l’excentricité de la rappeuse sur laquelle elle avait construit son personnage. Elle veut peut-être se rendre crédible dans le milieu du hip-hop mais au final elle en perd son originalité. Elle avait déjà prouvé qu’elle pouvait faire du consistant sans délirer l’exemple parfait étant Roman Reloaded mais elle a l’air de peiner à recréer cette ambiance. Mais ici les instru sont plates, le flow de Nicki manque d’énergie…Je ne suis pas la plus grande fan de hip-hop classique, certes, mais j’ai du mal à rentrer dans l’album et je finissais par me réjouir par le moindre regain d’énergie. Au final, oui plusieurs chansons sont bonnes mais mon dieu ce que c’est long et que tout se ressemble. Si elle avait écrémé un peu on aurait peut-être moins cette impression de monotonie. Elle s’essaie à quelque chose de plus calme et c’est réussi : Pills n Potions, I Lied, Bed of Lies marchent bien. On peut applaudir son chant qu’on aimerait voir plus souvent.  Le tout manque d’originalité et de punch qui pointent le bout de leur nez de temps à autres.   Tout se ressemble et je trouve qu’on s’ennuie assez vite. Ce n’est pas mauvais, mais ça manque terriblement d’audace et de punch. Peut-être qu’une autre confirmation que je ne suis pas trop amatrice de hip-hop classique, il me faut un truc en plus pour accrocher, ce que je ne trouve pas avec Pink Print contrairement à ses anciens albums, dommage.

    Je conseille : I Lied, les duos avec Meek Mill, Trini Dem Girls, Pills and Potions, Anaconda (si, si), The Night is still young, Bed of Lies
    Je déconseille: Only… peut-être ? 


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    1 an et demi après la séparation de My Chemical Romance, voilà le premier album post-MCR dans les bacs (anglophones uniquement mais disponible en ligne sur iTunes ou Spotify). Si vous êtes en retard MCR est un grand groupe de rock nouvelle génération des années 2000 qui a eu un assez grand impact sur toute une génération bien que leur succès nous ait difficilement parvenu en France. Allez faire un tour sur Black Parade pour l’album le plus célèbre et le plus grand public, pour être honnête allez écouter toute leur discographie car ces gens sont géniaux.
    Le plus drôle c’est que ce premier album ‘solo’ ne nous vient pas de celui qu’on attendait le plus. Nous avions le chanteur et leader Gerard Way pratiquement vénéré par les fans qui a gagné son statut de rockstar haut la main tout en réussissant une carrière dans les comics et qui est celui qui a initié la séparation du groupe (pour des raisons trop abstraites pour être résumées). Gerard dont l’album solo est d’ailleurs en préparation et devrait sortir fin septembre avec un son très britpop dont je reparlerais très certainement. Ensuite, le guitariste Ray Toro était réputé pour son amour de la musique et considéré comme un très bon guitariste et composeur, il allait presque de soi qu’il allait également briller en solo. Enfin le petit frère Way, Mickey le bassiste, avait annoncé former un duo avec un de ses amis nommé Electric Century ce qui ne manque pas de susciter l’enthousiasme.

    Mais nan, rien de tout cela, c’est celui qu’on attendait peut-être le moins qui nous sort son propre album : le deuxième guitariste Frank Iero (à prononcer ‘Eyéro’). Ce n’est pas que Frank était le moins aimé, il était juste plus réputé pour sa belle gueule (élu végétarien le plus sexy aux côtés d’Alyssa Milano par la SPA américaine, c’est vous dire), ses tatouages (vous pouvez le voir apparaître dans LA Ink par exemple) et surtout son énergie sur scène que pour ses véritables talents de musicien. Mais si vous n’étiez pas convaincu, quelque chose me dit que son album .stomachaches. va vous faire changer d’avis. Il avait sorti quelques chansons depuis la séparation du groupe, faisant chanter ses deux jumelles sur une chanson originale ou reprenant Extraordinary Girl de Green Day. Mais ce n’est qu’il y a quelques mois qu’il annonce son album sous le nom d’artiste « frnk iero andthe cellabration ». L’inspiration venue lors de maux de ventre (d’où le nom de l’album), il nous sort alors 12 chansons qu’il a composées, jouées, et chantées pratiquement entièrement seul : on peut dire qu’il ne fait pas les choses à moitié.
    Il est évident que vu la fanbase qu’avait MCR, l’album allait susciter beaucoup d’enthousiasme. Le premier single .weighted. divulgué en Juillet a enchanté tout le monde, moi y compris, ce qui a encore monté la barre de nos attentes. Il est temps désormais de se lancer dans l’écoute de l’album entier sorti hier !

     

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    L’album commence avec .all i want is nothing. , qui rentre dès les premières notes dans le vif du sujet: un bon beat de batterie, de bonnes guitares que voulons-nous vraiment de plus ? Frank n’hésite pas à chanter d’une voix rauque et écaillée ce qui apporte un charme un peu plus exotique que les voix stéréotypées qu’on peut entendre dans le rock populaire actuel. Cette introduction déborde d’énergie et ne nous donne qu’une envie : continuer l’album pour avoir la pêche. Et on est servi avec .weighted. , le premier single, qui tire son charme tout d’abord par les arrangements un peu vintage et son refrain léger et entrainant même si les couplets sonnent plus nostalgiques. Cela fait à peine 6min qu’on est là et l’album nous a déjà mis de bonne humeur.

    Sur un ton moins léger .blood infections. arrive avec des guitares qui sont descendues dans le grave pour une musique plus agressive et plus violente (hmm on reconnaitrait presque l’esprit MCR). Le seul problème de la chanson c’est les arrangements : j’aurais aimé entendre plus la voix de Frank complètement noyée dans la guitare complètement excitée. Je pense que le morceau en aurait été beaucoup plus percutant mais on ne peut pas lui reprocher d’avoir mis en valeur la guitare qui est ici totalement kiffante !
    C’est alors que .she’s the prettiest girl at the party and she can prove it with a solid right hook. arrive avec ses notes plus douces. Encore une fois je trouve que les vocalises auraient mérité une mise en valeur plus importante mais je suppose qu’au point où on en est c’est un effet de style qui va durer sur tout l’album. La chanson en elle-même n’est pas très mémorable bien que très sympathique, une ballade rock qui manquait d’un petit plus.

     


    Le pour le moins surprenant clip de .weighted.

    Autre changement radical d’ambiance avec un beat très marqué accompagné à par une bonne bass pour introduire .stitchess. qui devient vite plus mordante avant de nous faire découvrir son refrain plus catchy. Je suis sous le charme de cette nouvelle bouffée d’énergie un poil agressive. Sans mentionner la fin du morceau qui monte dans quelque chose de plus en plus excité avant de lâcher quelques petites notes pour finir la chanson en beauté. On n’est même pas à la moitié de l’album est je suis déjà séduite. Et ce n’est pas .joyriding. qui va casser mon moment de plane. C’est une chanson qu’ils avaient publiée quelques temps avant la sortie en tant que teaser et elle m’avait également séduite par son refrain entrainant et cette énergie encore une fois ambiante. Une chanson simple, courte mais efficace !

    Après une transition pour le moins saccadée, nous voici nez à nez avec une nouvelle ballade rock .stage 4 fear of trying. qui va essayer de s’immiscer au milieu de toute cette bonne humeur. On dirait qu’ils ont décidé de remettre en valeur la voix de Frank et ça change tout ! Sa voix sonne déjà plus mélodieuse (ce qui est quand même mieux pour une ballade) et plus onctueuse, c’est exactement ça dont on avait besoin. Mais en échange ils ont saturé la guitare ce qui garde cet aspect un peu rugueux du son et ça ne me déplait pas autant que ça devrait. Cette ballade uniquement accompagnée à la guitare (un peu de bass ?) a un charme indéniable qui contrebalance les morceaux énergiques en douceur.

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    Car directement après on nous attaque à nouveau avec un morceau ultra énergétique : .tragician. qui est en fait purement bourrine. Le bourrin peut déplaire mais je dois avouer que c’est mon point faible. La chanson manque cependant d’un peu de charme qui lui donnerait un peu plus de personnalité. Mais ils n’ont pas envie d’arrêter sur cette lancée bourrine puisque la suivante .neverenders. l’est tout autant mais le riff et les cris donnent un bon rendu entrainant et déjanté que j’aime beaucoup personnellement. Et on remet une couche de bourrinage avec .smoke rings. ce qui peut nous amener à nous demander si mettre les trois à la suite était vraiment une bonne idée. Sauf que .smoke rings. joue la carte du déjantée à fond avec des sons plus surprenants les uns que les autres. On sent très bien ici les influences hardcore/punk de Frank et même si c’est un peu n’importe nawak je dois avouer que je trouve ça assez plaisant à écouter au final.

    On revient dans le son plus planant de l’album avec .guilttripping. dont l’énergie nostalgique nous accroche directement l’oreille. La chanson est complètement planante et peut-être la chose la plus classique qu’on ait entendu de Frank sur cet album. On en avait peut-être même besoin de cette touche classique même si ce n’est pas toujours ce que je demande. C’est relaxant à écouter, surtout après le trio-bourrinage, et il est tellement facile de se faire emporter dans cette guitare plus douce et ce rythme mid-tempo. Il est temps de refermer l’album et c’est .where do we belong ? anywhere but here. (certainement mon titre de chanson favori en passant) qui s’y colle. La chanson commence relativement calmement avant d’exploser dans un riff de guitare avec lequel on prend un peu trop de plaisir. Autant la partie calme accompagne notre plane due à la chanson précédente, autant l’explosion nous réveille et nous enchante. Une dernière gratte de guitare, on laisse les cordes vibrer seules jusqu’à ce qu’elles ne produisent plus de son, et voilà nous avons terminé le premier album solo de Frank Iero.

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    Et le verdict est clair : wow, juste wow. Frank a réussi à la fois à satisfaire nos attentes et à nous surprendre. Il a fait un album qui lui ressemble, plaisant à écouter, enjoué, et en plus de ça il assume totalement son style. Une voix pas très mélodieuse, des cris, une guitare saturée, et pourtant des compositions pas si compliquée qui oscille entre douceur et agressivité. Ça donne la pêche et la bonne humeur, on appréciera aussi les parties plus calmes. L’album est à la fois homogène et diversifié, les chansons s’enchaînent très bien ce qui rend l’écoute très fluide. Je ne suis juste pas toujours très fan des arrangements mais ils donnent une tonalité différente et je ne suis pas totalement contre. Moi je dis oui pour cet album qui ne fait que confirmer une chose : j’aime beaucoup Frank Iero en tant qu’artiste. J’adore Frank Iero tout court mais là n’est pas la question. Je ne peux que vous recommander cet album (à noter : il faut quand même apprécier de bonnes guitares saturées) qui sortira peut-être dans nos bacs français. On peut aussi rêver en espérant qu’il fasse un petit détour par la France dans la promotion de l’album mais ne l’attendons pas trop car je ne suis pas sure que ça se fasse.

    Je conseille : .weighted. , .blood infections. , .stage 4 fear of trying. , .guilttripping. , .where do we belong? anywhere but here.
    Vous pouvez oublier: .she’s the prettiest girl at the party and she can prove it with a solid right hook. , .tragicians.


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  • Même si je traine un peu des pieds, il m’est impossible de passer à côté d’une petite critique du nouvel album de la grande Ayumi Hamasaki. Il est tout à fait normal que son nom ne vous dise rien pourtant elle est une artiste qui me tient énormément à cœur. Si l’intérêt que je porte à une pop star japonaise peut laisser perplexe, on ne peut pas nier qu’Ayumi Hamasaki a une carrière remarquable. Péchée par une maison de disques influente, elle est formatée pour devenir une idole à la japonaise comme les autres alors qu’elle n’a aucun intérêt particulier pour la musique. Alors que sa popularité explose, elle prend confiance en elle et commence à alterner les styles de musiques et à produire un son plus recherché jusqu’à ce qu’elle compose elle-même une vingtaine à une trentaine de chansons lors de son apogée. Avec des paroles sincères toujours signées de sa main, des concerts à grand spectacle, des chansons qui alternent électro, rock, pop voire R&B, et un travail visuel assez théatrâl; elle est devenu une artiste très influente au Japon et s’est même constitué une fanbase internationale (exemple : moi). 

    Mais depuis quelques années la star fait une série de mauvais choix artistiques désapprouvés plus ou moins unanimement par les fans et le grand public en général qu’on pourrait commencer à partir de son virage électro un peu houleux avec Next Level en 2009 mais que j’avancerais plus à Party Queen en 2012. Ayumi Hamasaki ne fait que perdre des fans depuis plusieurs années et sombre de plus en plus dans le has been.Une descente de crédibilité d’ailleurs très bien illustrée par cet album ‘COULOURS’. Après une série d’albums/mini-albums très guimauves, la chanteuse souhaite repartir dans l’électro (qui ne lui a jamais vraiment porté chanceces derniers temps) en s’associant désormais avec des DJs (ce qui m’a d’emblée laissé craindre le pire). Certes, la chanteuse a toujours pleinement assumé ses choix (même celui de garder une étrange drag queen occidentale comme homme à tout faire bien que cela soit encore plus mal reçu au Japon que ça le serait chez nous.) et on ne peut qu’essayer de se pencher sur son album avec le plus grand calme en essayant d’oublier les merveilles qu’elle nous a sorti dans les années 2000. 

    C’est Feel the love, chanson très électro-dance basique très cheap à première vue, qui ouvre cet album. Les couplets ne sont pas trop mal et ferait presque passer le refrain auquel je n’adhère absolument pas. Je ne ferais qu’évoquer l’instrumentale incroyablement ennuyeuse et cliché qui arrive tout juste à ne pas rendre la chanson trop insupportable. On sert alors les dents entendant l’introduction électro de la chanson suivante : XOXO. Mais la chanson fait renaître nos espoirs car l’instrumentale ressemble enfin à quelque chose. Le couplet est entrainant et plutôt catchy malgré l’anglais approximatif d’Ayumi. Le refrain est à côté assez décevant puisqu’il renoue avec le côté dance assez cheap qu’on avait avec Feel the love.Cependant, XOXO est plutôt réussie même s'il y a quelques petits accrocs. On ne peut que saluer l'essai.

    What is forever love est duo avec Naoya Urata (avec qui elle a déjà collaboré à plusieurs reprises sans de très bons résultats) qui se veut moins électro et plus calme. La ballade mid-tempo bien que assez peu intéressante reste sympathique à écouter. Au moins elle n’est pas aussi ennuyante que leur dernier duo ANother Love. Cependant leurs deux voix ne se marient pas particulièrement bien, pourquoi donc s’acharner à collaborer ? Nous entrons donc dans la partie ballade de l’album qui peut aussi bien renfermer le meilleur que le pire. Voilà alors Hello new me qui fait écho à d’innombrables autres morceaux de sa discographie qui sont loin de lui avoir toujours réussi. On craint alors le pire lorsqu’on entend l’introduction aux violons. Nos craintes semblent se confirmer quand Ayumi commence à chanter avec une voix si nasale qu’on se croirait presque en train d’écouter un de ses anciens albums. Mais rien n’aurait pu nous préparer au refrain niais, faisant retentir la voix de canard que prend la chanteuse ici… Non, rayons directement Hello New Me de notre liste car le nouveau « moi » d’Ayu ne nous plait mais alors pas du tout.

    Lorsqu’on entend le piano en introduction de la chanson suivante on voit alors déjà une guimauverie récidiviste. Mais Pray, sorti plus tôt en single, est beaucoup plus soft et dégouline beaucoup moins de niaiserie que la précédente et nous sauve de la soupe au canard laqué (ouf). La chanson est même jolie et bien faite. Il ne lui manque pas grand-chose pour se démarquer… une instrumentale qui s’éloignerait peut-être du grand classique ayumiesque ?

     

      
      Extraits de l'album

    L'album retourne à l’électro avec Terminal et son introduction très House plutôt entrainante. La chanson ressemble plus à un remix d’une ballade qu’à une véritable chanson originale et nous rappellerait snowy kiss avec un peu moins de charme. J’ai du mal à voir l’intérêt de ce concept du « je remix ma chanson avant que vous le fassiez » car au final sur 5min il doit y avoir bien 3min entièrement occupée par l’instrumentale assez bourrine. Je passe donc mon tour pour cette piste.

    La pop star n’est pas à court d’idées puisqu’elle décide de nous faire une de ses ballades mid-tempo mixée à l‘électro ce qui a jusque-là été assez payant pour elle avec Angel. J’aime beaucoup l’instrumentale de cette chanson mais je n’adhère pas vraiment à la façon dont sa voix sonne sur ce morceau. C’est comme si sa voix était devenue tellement grave qu’elle ne pouvait plus briller dans les aigus et les arrangements n’ont rien fait pour corriger ce défaut. Bien que ce petit problème m'empêche d'apprécier pleinement la chanson, je dois reconnaître que le morceau est bien réussi.
    La chanson suivante ‘Merry-Go-Round’ offre une version plus dance du même registre. Si l’instrumentale laisse à désirer, la chanson est assez plaisante et est rythmée par des morceaux rappés par m-flo, ce qui lui donne un petit plus car c’est la première fois qu’on entend véritablement du rap dans un album d’Ayumi et pour ça je dois applaudir. Elle devrait peut-être y penser plus souvent car ça rehausse le côté cheesy de la chanson.

    Et nous voilà avec un nouvel essai de tube électro avec Lelio qui a certainement plus de punch que tout le reste de l’album combiné. Si les arrangements étaient moins grossiers la chanson aurait été vraiment bonne mais je suis quand même assez convaincue par le beat et le rythme. Pas mal du tout Ayu !
    C’est NOW&4EVA (honnêtement faut arrêter avec les abréviations kikoo dans les titres de chansons) qui clôture l’album. Une chanson assez sympathique qui ne fera pas de vague malgré le refrain plutôt entrainant, particulièrement à cause de l’instrumentale absolument pas délicate et sa guitare électrique qui se fait bouffer par un beat très cheap. On appréciera l’écoute mais on oubliera très vite.

    Malgré le regain électro, je termine cet album avec l’impression qu’Ayumi se perd un peu. Les arrangements laissent à désirer, les instrumentales sonnent très cheap, la voix de la chanteuse semble moins maîtrisée que jamais. Ce n’est pas encore la catastrophe mais c’est tout de même décevant. On sait qu’Ayumi peut réussir dans à peu près tous les genres présents sur l’album mais on ne trouve rien de très convaincant. COLOURS est donc un album qui peine à être pertinent et consistant malgré de bons essais. Elle a déjà eu de belles réussites en électro: Sparkle, Connected ou en version plus old-fashion WHATEVER mais on a du mal à retrouver des morceaux aussi bons ici. Cependant tout n’est pas à jeter Lelio ou XOXO sont pas si mal comme chansons entrainantes, Angel et Merry-Go-Round sont aussi de bons essais dans leur genre. Je ne sais pas si je suis devenue trop exigeante avec elle ou si je m’attendais à trop, mais je ne trouve rien de très satisfaisant dans cet album. Ayumi rentrera peut-être dans un cercle plus virtueux prochainement mais ses difficultés à s’entourer convenablement deviennent trop envahissantes.

    Je conseille : XOXO, Angel, Merry-go-round, Lelio
    Je déconseille : Hello new me… juste non.

    Si vous ne connaissez pas Ayumi Hamasaki, j’ai déjà écrit un article avec certaines de mes chansons favorites. Sinon je vous conseille vivement ses albums comme Duty, I am, Memorial Address, (miss) understood, GUILTY ou Love Songs ou d’aller trainer du côté de ses derniers best of. Je sens que je ne résisterais pas à faire une sélection ayumiesque prochainement …


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  • L’été arrive enfin, tous les yeux sont rivés vers une certaine coupe du monde, et moi je termine (enfin) mes années de lycéenne. Et c’est dans ce moment un peu particulier de ma vie où je connais cette espèce de transition lente et désagréable vers l’âge adulte que je vis une période de mélomanie intensive. Et si cette soudaine soif musicale a beaucoup de mal à trouver une direction, j’ai tout de même réussi à trouver le sujet de mon article aujourd’hui. Car oui malgré ma fascination douteuse pour le groupe défunt de My Chemical Romance, je me suis trouvé un autre groupe coup de cœur (mais ne vous inquiétez pas je sens que le sujet de MCR reviendra très vite sur la table). Laissez-moi donc consacrer un article bien mérité à Panic ! at the disco groupe pop-rock américain en pleine ascension.

    Il se trouve qu’il existe un certain panel de groupes de rock américains de ma génération peu connus dans notre hexagone que je me suis empressée d’explorer dans mon voyage mélomaniaque. Partout où l’on va dans mon cercle internet, trois noms reviennent inlassablement : celui de My Chemical Romance, celui des Fall Out Boy (que vous connaissez certainement) et celui donc de Panic ! at the disco (oui le point d’exclamation est indispensable, même iconique). Essayez par exemple de regarder une vidéo de l’un de ces groupes sur youtube, il y a beaucoup de chance pour que les deux autres (ou au moins l’un des deux) apparaissent dans les recommandations. Alors grande amatrice des deux premiers je me suis dit que je devrais naturellement tester le troisième (bien que je n’ai pas encore très bien saisi pourquoi ce trio est sans cesse rassemblé puisque ce sont des groupes au final très différents). Panic ! at the disco ne m’a pas immédiatement transcendée bien que j’ai assez vite accroché à quelques titres entrainants. Puis à force le charme du groupe, de sa musique légère et de son univers a opéré. Le groupe a un capital sympathie non négligeable qui fera que vous apprécierez au moins une de leurs mélodies et que leur univers très théâtral finira par vous attendrir.

    Pour la petite histoire, le groupe se forme alors que les membres sont encore au lycée dans l’état du Nevada. Spencer Smith, Ryan Ross, Brendon Urie et Brent Wilson commencent par faire des reprises avant de se lancer dans la composition. Ils décident un jour de faire partager leur musique sur le myspace du célèbre bassiste de Fall Out Boy, Pete Wentz, qui tombe sous le charme de leur musique et décide de les produire sous son label Fueled By Ramen. Ils sortent alors leur premier album en 2005 : A Fever You Can’t Sweat Out qui connait alors un certain succès commercial aux Etats-Unis notamment avec leur premier single I Write Sins Not Tragedies malgré le départ de Brent Wilson très vite remplacé par Jon Walker. Leur son pop/rock et leur univers plaît et leur permet même de gagner le MTV award de la Video de l’Année contre des concurrents de taille comme Madonna et les Red Hot Chili Peppers. Ils décident ensuite de se rapprocher vers un son qu’ils veulent plus mature et s’éloigner de leur image « Emo/Rock » avec leur second album Pretty Odd qu’ils veulent plus classic rock avec un son se rapprochant de celui des Beatles. Leur succès est alors réitéré et les critiques saluent ce choix artistique malgré la confusion des fans de la première heure. En 2009 Ryan Ross et Jon Walker annoncent vouloir se séparer du groupe pour désaccord artistique et forment leur propre groupe : The Young Veins. Spencer Smith et Brendon Urie décident de continuer le groupe en duo remplaçant les deux anciens membres par divers musiciens en live qui ne rentreront jamais dans le processus de création si ce n'est le bassiste Dallon Weekes qui les rejoint en 2010.

     

    Ce mini-film qui rend bien compte de l'univers particulier du groupe est une métaphore des obstacles surmontés par la formation notamment après le départ de Ryan Ross et Jon Walker où une "renaissance" a été voulue.

    Ils figurent sur la bande son du film Jennifer’s Body avec leur titre New Perspective. Ils annoncent dans la foulée la sortie de leur troisième album qui se veut renouer avec l’esprit de leur début : Vices & Virtues sorti en 2011. Les critiques apprécient alors leur évolution plus mature, et les ventes n’ont pas semblées très affectées par le départ de Ross et Walker. L’année dernière, le groupe entamait une nouvelle mutation musicale avec le quatrième et dernier album en date : Too Weird to Live Too Rare To Die qui mélange des sons plus électros montrant une face nettement plus mature du groupe qui connait également des critiques favorables et un grand succès. A l’heure actuelle le groupe est toujours en tournée pour ce dernier album, revenant d’une tournée européenne et allant vers une tournée nationale. Aujourd’hui le groupe semble très bien installé dans le paysage musicale américain voire même plus largement anglophone mais leur succès peine à arriver jusqu’à nous bien qu’ils aient été de passage à Paris il y a quelque mois.

    Je résumerais donc le genre du groupe à trois phases différentes : leurs deux albums très modern rock (A Fever You Can’t Sweat Out et Vices & Virtues), un album classic rock léger façon années 60 (Pretty Odd), et un album d’un genre plus actuel que j’appellerais synth-pop un peu à l’image de groupes populaires en ce moment comme Imagine Dragons ou Bastille (Too Weird To Live Too Rare To Die). Au final devant ce changement de style perpétuel suivant les albums on peut dire que la pâte Panic ! at the disco se retrouve grâce à des textes assez intéressants, la voix puissante de Brendon Urie, et des mélodies pop agréables et assez addictives. Mais le groupe se distingue aussi par son univers mélangeant baroque et burlesque à un univers fantastique. L’image du groupe est aussi très marquée par le chanteur principal Brendon Urie omniprésent qui fait office de véritable ambassadeur médiatique du groupe qui adooore être au centre de l’attention. Il jouit également d’une petite notoriété sur l’application de micro-vlogging Vine (et croyez-moi ça vaut le détour). Au final Panic ! at the disco est aussi frais et original que le nom de son groupe. Laissez-moi vous proposer une petite sélection de leur titres pour les découvrir.

    Et pour commencer je vous propose le tube phare de leur dernier album : Miss Jackson. Bien que cette chanson soit peu représentative du style général du groupe, c’est un morceau calibré pour la radio qui doit certainement être celui qui a le plus de potentiel de plaire au grand public. La chanson capte votre oreille dès le début et avant que vous ne compreniez ce qu’il se passe vous vous balancez la tête au rythme du refrain. Son atout est avant tout sa construction : un couplet calme qui monte ensuite en puissance avec d’offrir un refrain qui reste en tête sans oublié les parties de voix féminine de Lolo qui donne un petit côté original. Le tout est lisse et efficace. Je dois ensuite parler de ce clip que j’adore. C’est peut-être juste à cause les expressions faciales de Brendon Urie ou l’ambiance surnaturelle ou encore le thème du psychopathe qui m’attire. Mais le fait est que je trouve le clip incroyablement bien réussi tout en restant assez simple mais esthétique, et en collant à la chanson. C’est comme ça que j’ai mordu à l’hameçon PATD…

     

    Passons maintenant à leur premier single iconique qui a fait leur succès j’ai nommé I Write Sins Not Tragedies. J’ai décidé ici de ne pas vous montrer le clip bien qu’il soit très bien fait et représentatif de leur univers très théâtral. La raison à cela c’est que j’ai remarqué que le groupe était très bon en live et que j’appréciais presque davantage les versions acoustiques de leurs chansons. Je pense que non seulement ce live acoustique n’enlève rien à la chanson et son côté catchy mais il apporte également un charme plus particulier. On apprécie ainsi les guitares et la voix de Brendon tout simplement et je pense que le groupe se suffit à lui-même qu’il n’a pas besoin d’arrangements on de bon beat pour avoir quelque chose d’intéressant. Je vous invite tout de même à faire un tour sur le clip qui rend bien compte de l’histoire de la chanson. I Write Sins Not Tragedies parle d’un mariage à l’église où les invités ragotent sur le dos de la mariée comme quoi elle serait une trainée (je vous invite d’ailleurs à remarquer la tête que fait Brendon lorsqu’il prononce le mot « whore » soit « pute/salope » et qu’il se rend compte qu’il aurait dû le censurer à la radio). Le charme de la chanson réside dans son refrain énergique et rythmé qui rentre beaucoup trop facilement dans la tête et les airs très maniérés digne d’une bonne représentation de théâtre. Tout cela donne énormément de sens au titre de la chanson que l’on pourrait traduire par « J’écris des pêchés et non des tragédies ». Aucun doute que cette chanson restera symbolique de Panic ! at the disco du moins de leur début.
    I chime in haven’t you people ever heard of closing a goddamn door no ~

     

    Retour à leur période la plus récente avec leur petit morceau qui a fait polémique : Girls/Girls/Boys. Ce morceau léger et terriblement addictif a eu le malheur d’exprimer le soutien du groupe pour la cause LGBT. En effet la chanson exprime du point de vue d’un homme qui essaie de draguer une fille confuse sur sa sexualité l’opinion du groupe sur l’homosexualité en général qui est parfaitement résumé dans le refrain « Les filles aiment aussi bien les filles que les garçons, l’amour n’est pas un choix ». Brendon a profité également de ce single pour dire que bien qu’il soit marié à une femme, il a déjà ressenti une attirance pour des hommes et que cette chanson était aussi une façon d’exprimer ce sentiment. Le clip n’arrange rien puisqu’il s’agit de 3min30 de Brendon Urie nu sur un fond noir où la seule action est le mouvement de la caméra. Un clip qui ne met pas forcément le spectateur à l’aise mais qui a le mérite de marquer les esprits. La chanson, elle, est adorable et très sympathique. Les arrangements sont impeccables et on finira très facilement par chantonner l’air. Bien construite et bien arrangée, il y a peu de raison de ne pas apprécier Girls/Girls/Boys si ce n’est biensur que vous êtes homophobes.

     

    Autre chanson au sommet de la mignonnitude: le tube fard de l’album Pretty Odd qui se voulait “dans le style des Beatles” j’ai nommé Nine in the afternoon. Honnêtement c’est la seule chanson que je connais vraiment de cet album et je n’ai pas pu résister à la tentation de la faire apparaître ici. Cette chanson ressemblerait presque à une chanson de bubblegum pop destinée à des enfants tellement le clip coloré et la mélodie adorable. Cette chanson est clairement l’idéal pour mettre de bonne humeur.

     

    Autre indispensable de la discographie de PATD: The Ballad of Mona Lisa, single symbolique de leur période Vices & Virtues. La chanson représente leur côté modern rock dans toute sa splendeur : simple mais énergique et efficace. C’est aussi l’une des premières chansons auxquelles j’ai réellement accroché. Je vous propose ici un live non-acoustique de la chanson qui propose aussi bien une toute autre ambiance de la version studio que de la version acoustique. On y entend bien mieux les guitares électriques, plutôt discrètes sur la version studio (trop ?), ce qui donne une puissance supplémentaire au morceau. Cette chanson est aussi le symbole du renouveau du groupe après le départ de Ryan Ross et Jon Walker, elle prouve qu’il avait toujours quelque chose à revendre et quelque chose qui n’était pas si éloigné de ce qu’avait fait leur succès. En effet le clip rappelle également le côté théâtral et les thématiques de celui de I Write Sins Not Tragedies et la chanson reprend le concept du refrain catchy et énergique. Le fait est qu’il est encore une fois très facile de se laisser embarquer dans la chanson et que c’est un nouveau succès pour le groupe.
    Say what you mean, tell me i’m right, and let the sun rain down on me. Give me a sign I wanna believe.. Ooooooh Mona Lisa !

     

    Retour au premier album avec une chanson au nom ridiculement long: Lying is the most fun a girl can have without taking her clothes off. Une chanson que j’aime beaucoup pour son ambiance et sa simplicité qui lui donne tout son charme. Bien que la chanson parle ouvertement de sexe, je ne la trouve absolument vulgaire et son côté intimiste fait passer le message d’une façon plus subtile. Je n’ai pas résisté à la tentation de vous mettre le clip totalement absurde mais adorable. Je ne sais comment on peut avoir l’idée de montrer une société où les gens se baladent avec des aquariums sur la tête mais une chose est sure c’est que le résultat est surprenant et poétique à la fois. J’ai du mal aussi à voir le lien avec la chanson mais disons que la musique colle bien à l’ambiance. Lying is the most fun (blablabla) est certainement une de mes favorites de A Fever You Can’t Sweat Out.

     

    Terminons avec mon petit favoris issu du dernier album: This is gospel. A la base la chanson relève plutôt du genre synth-pop mais je la trouve tellement plus pertinente et belle en simple ballade au piano qui permet en plus d’apprécier pleinement la voix de Brendon sans une overdose d’autotune. Ceci dit j’ai eu un petit dilemme au moment de choisir la vidéo à cause du clip que j’adore et que je vous conseille vivement mais au final mon amour pour la version piano l’a emporté. Je trouve juste cette chanson jolie aussi simple soit-elle. J’aime de la mélodie du couplet jusqu’à l’explosion du refrain : un classique !

     

    Voilà c’était mon voyage au pays de Panic ! at the disco. Je ne peux que vous conseiller d’aller faire un tour sur leurs albums qui à mon goût se valent tous plus ou moins. Je pense que la force du groupe est avant tout leur côté frais sans prise de tête qui séduit assez facilement. Ils ont également une volonté d’explorer plusieurs genres ce qui promet d’assurer la diversité de leur discographie et de nous offrir d’autre surprise à l’avenir. Car oui, je pense que PATD a encore beaucoup de chose à nous montrer et que le groupe a encore quelques belles années devant lui.


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